Le procès pour « crimes contre l’humanité » qui s'ouvre, le 28 janvier devant la Cour pénale internationale, de l’ex-président ivoirien et de l’un de ses ministres, Charles Blé Goudé, est mal parti. L'enquête a fait l'impasse sur le rôle de la France et les crimes du camp Ouattara aujourd'hui au pouvoir. Le soupçon d'une justice instrumentalisée pèse plus que jamais sur la CPI.
Le dossier Gbagbo/Blé Goudé est la plus grosse affaire de la Cour pénale internationale (CPI) depuis sa création en 2002 : c’est la première fois qu’elle va juger un ancien chef d’État. Pour les partisans (nombreux) de Laurent Gbagbo, c’est un procès politique, celui de la « Côte d’Ivoire en quête de liberté contre le colonisateur français », qui va se jouer. En 2014, l’avocat principal du président ivoirien, Emmanuel Altit, a prévenu : « Ce procès sera celui de la Françafrique, de la manipulation, des arrangements, de ceux qui ont voulu une guerre pour servir des intérêts particuliers. »...