Selon Mondafrique, François Hollande, chef des armées, aurait relancé la guerre en Libye en faisant bombarder Syrte, dimanche, au prétexte de lutter contre l'Etat islamique :
"D’après des sources militaires libyennes, onze djihadistes au moins ont été tués lors de ces (quatre) raids à répétition lancés par l’armée française. Pour l’instant, le ministère français de la Défense n’a pas confirmé ni infirmé cette information de Mondafrique".
Vème République oblige, ce serait donc bien, si les faits été avérés, une énième guerre lancée par le "monarque de la République" sans que le Parlement soit consulté apparentant plus le régime français à une dictature qu'à un système démocratique sur le plan du pouvoir exécutif. Après le Mali et le Centrafrique en 2013, l'Irak en 2014, le Yémen et la Syrie en 2015, voici le temps de la Libye plongeant le régime français dans 6 guerres simultanées. Ce qui est inquiétant, c'est qu'en l'absence de contrôle parlementaire, le "chef de guerre" français est la proie du lobby militaro-financier et notamment atlantiste. Un pouvoir politique faible (non partagé et isolé) fait le jeu des militaires comme l'avait voulu le général de Gaulle après son coup d'Etat en 1958 menant au régime de la Vème République dans le contexte colonial de la guerre d'Algérie et renvoyant le Parlement à un rôle de caisse enregistreuse favorisant une forclusion du débat sur le pouvoir exécutif dans les médias français eux-même sous contrôle de l'Etat. Dans ce système, un président faible est la proie des militaires et peut effectuer toutes leurs basses opérations.
Lire également : - Le "chef de guerre" Hollande va-t-il finir le sale boulot commencé par Sarkozy en Libye ? - France-Afrique. Comment l'armée a pris le pouvoir (JAI) - L’Afrique de Hollande donne le premier rôle aux militaires (MdP) - Mali, Centrafrique, Irak: François Hollande, le président qui aime faire la guerre (MdP)
Or, on est en droit de se demander qui mène les grandes orientations de la politique étrangère française et plus récemment de la politique intérieure du pays, les deux étant fortement liés en dépit de l'aveuglement médiatique et du refus de faire des ponts entre la politique étrangère française et ses répercussions sur le plan intérieur.
Lire : - Selon "Le Canard enchaîné", la France soutient (indirectement) Al-Quaïda au Yémen qui a revendiqué les attentats contre Charlie Hebdo - Les Forces spéciales françaises interviennent au Yémen (Mondafrique) - Un journaliste de RFI dénonce le soutien militaire français aux bombardements saoudiens au Yémen
A 2'20" : Claude GOASGUEN, Ancien Ministre, Député-Maire « Les Républicains » du 16e arrondissement de Paris affirme sur LCP que la France soutient Al Qaeda en Syrie (juin 2015)
Au prétexte de la lutte contre le terrorisme, alors que la France soutient les terroristes d'Al-Quaïda en Syrie et au Yémen, on assiste à une remilitarisation de la France. L'armée avec la police est en passe de devenir le plus gros recruteur de France tandis que le pouvoir judiciaire a été anesthésié depuis l'entrée en vigueur de l'Etat d'urgence qui est en train de voir la police prendre le pas sur la justice. La France dans le cadre d'une économie sinistrée est en train d'entrer dans une économie de guerre. Ce sont les ventes d'armes massives à des pays jugés proche des terroristes djihadistes (Arabie Saoudite, Qatar, EAU) qui semblent renflouer les caisses de l'Etat et de la nation France.