Convocation du général Jean-marie Michel Mokoko à la DGST Par Simon Mavoula & Benjamin Bilombot Bitadys Congopage.com
Le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat à l’élection présidentielle du 20 mars 2016 a reçu ce matin 18 février une convocation du colonel Elie Atipo Etou de la DGST (Direction générale de la surveillance du territoire). Le général est convoqué au cabinet de la
sûreté d’état demain vendredi 19 février 2016. La raison : la fameuse vidéo vieille de près d’une dizaine d’années où il annonce ses intentions de renverser Sassou.
Cette convocation intervient au moment où le patron de la DGST, Philippe Obara se trouve à Paris en compagnie de Jean-Dominique Okemba, chef du Conseil National de Sécurité.
Ont-ils reçu le feu orange de leurs interlocuteurs français ?
Peut-être pas, vu la personnalité politique et militaire de Jean-Marie
Michel Mokoko. Le général Mokoko a clairement spécifié qu’il ne va pas se rendre à
cette convocation où il risque d’être mis aux arrêts comme tous ceux
qui avant lui ont reçu ce type d’injonction, notamment Paulin Makaya.
Je n’irai pas
« Il y a prescription » a dit Jean-Marie Michel Mokoko. « Je ne me
rendrai pas au cabinet d’un simple colonel. Je me rendrai à une
convocation du procureur, à condition que le receleur de cette vidéo
soit aussi convoqué, c’est-à-dire Sassou ».
Les choses sont clairement dites.
Redoutable concurrent aux présidentielles du 20 mars au cours desquelles
Sassou escomptait passer comme une lettre à la poste, et cela dès le 1er
tour l’arrivée de Mokoko dans l’arène politique congolaise vient de
remettre les compteurs à zéro au moment où on parle de constitution et
de présidentielles anticipées.
Les données ont changé. D’où le vent de panique qui souffle dans les
rangs du PCT.
L’ancien saint-cyrien sait sur qui compter. Ses amis de la promotion
général de gaulle ont pris faits et causes pour lui. Ces saint-cyriens
ont l’oreille de L’Elysée et du Quai d’Orsay. Ils peuvent influencer la
politique africaine dans un sens comme dans un autre. Et pour le cas
d’espèce, c’est le soutien de Mokoko.
Le bras de fer commencera probablement demain entre les deux militaires.
Et dans cette hypothèse, toutes les options sont envisageables.