Lors d’une rencontre avec de hauts responsables américains à Washington, Ahmed Al-Tayyebi, membre palestinien du parlement israélien (et habitant des territoires occupés de 1948), a critiqué la discrimination ciblée pratiquée par Israël envers les Palestiniens.
Cette rencontre a eu lieu jeudi à la Maison Blanche, en présence des responsables du département d’Etat américain.
Bien que Washington soit l'allié de toujours d’Israël sur le plan politique, économique et militaire, aujourd’hui, même la Maison Blanche tente de trouver une solution qui, avec la création de deux Etats israélien et palestinien, mette un terme à ce conflit vieux de 70 ans, ce qui le dispensera d’ailleurs des coûts pharamineux dus à son appui inconditionnel à Tel-Aviv.
Ahmed Al-Tayyebi est politologue palestinien et membre de la Liste arabe unifiée au sein de la Knesset (parlement du régime sioniste), un bloc parlementaire avec pour l’objectif d’écarter la discrimination et le racisme anti-palestiniens et d’améliorer les conditions de vie des Palestiniens. Le plan israélien prévoyant le dépaysement des Palestiniens habitant le désert du Néguev où Israël envisage de construire des colonies a provoqué les vives critiques des Palestiniens à l’intérieur des territoires occupés de 1948. Un million de Palestiniens vivent dans ces territoires et ils n’ont pas accepté de quitter leur patrie ancestrale, depuis qu’elle a été occupée par Israël. Ces Palestiniens, qu'Israël appelle les« arabes israéliens », leur a donné malgré eux des actes de naissances israéliens et les considère comme étant ses propres citoyens ; or, ces Palestiniens n’ont jamais joui des droits égaux à ceux des israéliens et se sont toujours vus comme citoyens de seconde classe. Le régime sioniste les a privés de leur droit aux études dans des conditions convenables, mais aussi du droit à l’emploi et à l’accès à la place sociale enviable ; ils ont été même interdits d’habiter des villes importantes comme Tel-Aviv. En fait, Israël est attaché depuis très longtemps à son plan dit « Etat hébreu sans Palestiniens ». Ce plan, a été officialisé avec le cabinet de Natanyahu et ce dernier en a demandé l’appui américain, lors de sa rencontre avec le Président US Barack Obama, dans un déplacement aux Etats-Unis. La réalisation de ce plan exige qu’un million Palestiniens habitant Israël soient expulsés et c’est une question à laquelle s’oppose fermement la communauté internationale, y voyant l’exemple de la violation des droits de l’Homme mais aussi une tragédie humanitaire.