Depuis trois ans, une répression silencieuse cible de nombreux activistes et journalistes au Maroc. Khadija Ryadi, ancienne présidente de l'Association marocaine des droits humains, dresse un bilan extrêmement critique de l'évolution récente du Maroc.
Rabat, Maroc, de notre correspondante. - Depuis maintenant trois ans, une répression silencieuse cible de nombreux activistes et journalistes au Maroc. Khadija Ryadi, ancienne présidente de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), l'une des organisations les plus influentes du monde arabe, et prix des Nations unies pour les droits de l'homme en 2013, dresse un bilan extrêmement critique de l'évolution récente du Maroc. Elle revient sur un nouveau tour de vis sécuritaire annoncé en 2014 devant le parlement par le ministre de l'intérieur, qui accusait les ONG de défense des droits de l'homme de servir des agendas extérieurs et d'affaiblir la lutte contre le terrorisme. Une lutte instrumentalisée, selon elle, pour réduire au silence les associations trop critiques et opprimer les dissidents...
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