Alors qu’on s’attend à ce qu’un cessez-le-feu soit instauré, en Syrie, l’Arabie, la Turquie et le Qatar tentent, sous prétexte de la lutte contre le groupe terroriste Daech, d’envoyer, dans ce pays, des forces terrestres.
La réunion du Groupe international de soutien à la Syrie s’est tenue, vendredi, à Munich, avec la participation de l’Iran, des Etats-Unis, de la Russie, de la Turquie et de l’Arabie saoudite. Les pays participants ont convenu de s’employer, pendant une semaine, à l’instauration d’un cessez-le-feu provisoire, en Syrie, et de contribuer, par la suite, à l’accélération de l’acheminement des aides humanitaires, destinées au peuple syrien.
Bien que l’accord sur un cessez-le-feu, en Syrie, et sur la fin des affrontements ne concerne pas les groupes terroristes, comme Daech et le Front Al-Nosra, cependant, la manière de le mettre en application reste chaotique. Les définitions contradictoires du terrorisme constituent un grave obstacle devant l’accord de Munich.
Les opposants à Bachar al-Assad, le Président syrien, prétendent que la Russie ne prend pas pour cible les positions de Daech, mais qu’elle attaque celles des soi-disant «opposant modérés», soutenus par l’Arabie, la Turquie, le Qatar et les Etats-Unis.
Les opposants à Assad considèrent les groupes armés, installés dans le Nord et l’Ouest de la Syrie, comme les «opposants modérés», et ne tolèrent pas la victoire de ce pays, de la Résistance et de la Russie, dans cette région.
A la suite de l’encerclement des terroristes, à Alep, l’Arabie et la Turquie ont sapé les négociations de Genève, sur la Syrie.
Le jeu de l’Arabie et de la Turquie, sur le terrain des groupes terroristes, a renforcé, en partie, l’éventualité de la présence de forces terrestres, sur le sol syrien.
Dans ce droit fil, Mevlüt Çavuşoğlu, le ministre turc des Affaires étrangères, a fait part de l’éventualité des opérations terrestres de l’Arabie et de la Turquie contre Daech, en Syrie.
Les forces kurdes de la Syrie jouent un rôle crucial, dans la lutte contre Daech, dans le Nord de la Syrie. Elles ont chassé ce groupe terroriste de la ville syrienne de Kobané.
La prise pour cible, par la Turquie, des positions des Kurdes syriens, n’est pas compatible avec sa prétention de vouloir lutter avec l’Arabie et le Qatar contre Daech. En effet, cet acte constitue plutôt un soutien à ce groupe.
Selon Salaheddine Dimirtach, le chef du Parti démocratique du peuple, l’objectif de la coopération entre ces 3 pays est de sauver Daech et le Front Al-Nosra. Ils cherchent, seulement, à renverser Bachar al-Assad.
Le déplacement des terroristes, via les frontières turques, le soutien logistique qui leur est apporté, via le sol syrien, et le trafic du pétrole volé vers la Turquie, reflètent les définitions contradictoires du terrorisme, dont l’objectif est de mettre fin à l’ère d’Assad et non pas de sauver le peuple syrien de la crise.