La Turquie ne laissera pas la ville syrienne d'Azzaz tomber aux mains des Kurdes, affirme Davutoglu.
Les forces kurdes de Syrie se sont emparées lundi de la plus grande partie d'un bastion rebelle dans le nord de la Syrie en dépit des bombardements de la Turquie, engagée dans une escalade verbale avec la Russie.
Le ton devient de plus en plus acerbe entre Moscou et Ankara, témoignant de l'internationalisation croissante du conflit syrien. La Russie, principale alliée du régime de Bachar el-Assad, a dénoncé les "actions agressives" de la Turquie qui s'apparentent, selon elle, à un "soutien non voilé au terrorisme international".
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a répliqué en accusant la Russie de se comporter "comme une organisation terroriste" en Syrie où elle mène, au même titre que les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) des "attaques barbares contre la population civile". Si elle continue, "nous lui opposerons une riposte extrêmement résolue", a-t-il averti.
Cette guerre des mots est suivie avec une inquiétude croissante par les pays occidentaux, qui semblent impuissants à peser sur le cours des évènements. Elle intervient alors que l'armée turque a pilonné, pour le troisième jour consécutif, des positions des forces kurdes à proximité de la frontière syro-turque dans la province septentrionale d'Alep. Une batterie de trois canons a ainsi à nouveau ouvert le feu pendant 20 minutes en début d'après-midi depuis Akcabaglar, à environ 5 kilomètres du poste-frontière d'Oncupinar, a constaté un photographe de l'AFP...