Comme "Le Canard" et d'autres médias l'ont déjà écrit, les quelques 20 000 combattants d'Al-Nosra, associés à des groupes salafistes aussi violents sinon plus, bénéficient du soutien financier et politique des trois amis de la France et de la Grande Amérique. A savoir : la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar. Une nouvelle preuve du "côté tordu" de la diplomatie franco-américaine. A la table des négociations, le rôle de représentant officieux d'Al-Nosra sera dévolu à l'un de ses associés sur le terrain, Ahrar Al-Sham. L'ONU, washington et Paris feront mine de ne pas le savoir. Rien d'étonnant à cette attitude, ambigüe si l'on tient à rester poli. Depuis plus d'un an, les pilotes américains, français et autres ont ordre de ne jamais bombarder ces braves héritiers de Ben Laden. Et, lors de leurs multiples interventions médiatiques, personne n'a jamais demandé à John Kerry, à Jean-Yves Le Drian ou à François Hollande si c'était vraiment par humanisme..." ("Les Kurdes exclus des pourparlers de paix" Canard enchaîné, mercredi 3 février 2016, page 3.)