Il aurait voulu se faire exploser Press TV
Le terroriste présumé français Salah Abdeslam a déclaré aux enquêteurs belges avoir voulu se faire exploser au Stade de France mais "fait machine arrière". Pour le procureur de Paris, il devra s'expliquer sur les zones d'ombre qui demeurent après ses déclarations.
Arrêté vendredi dans la commune bruxellois Salah Abdeslam a affirmé aux enquêteurs belges qu'il avait voulu se faire exploser au stade de France le 13 novembre avant de faire "machine arrière", a déclaré le procureur de Paris François Molins samedi 19 mars.
Agé de 26 ans, ce Français ayant toujours résidé en Belgique est un suspect-clef du commando des attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre dernier.
Il a été entendu samedi par la police avant d'être inculpé par la justice belge de "meurtres terroristes" et "participation aux activités d'un groupe terroriste".
Il a "affirmé qu'il - je cite - voulait se faire exploser au stade de France et qu'il avait fait- je cite encore - machine arrière", a dit François Molins lors d'une conférence de presse à Paris.
"Rôle central dans la constitution des commandos"
"Ces premières déclarations qu'il faut prendre avec précaution laissent en suspens toute une série s'interrogations sur lesquelles Salah Abdeslam devra s'expliquer, en particulier quant à sa présence dans le 18e arrondissement le 13 novembre au soir dès 22 heures", a-t-il ajouté. Il devra également s'expliquer "sur les raisons qui l'ont conduit à finalement abandonner sa ceinture explosive à Montrouge" (Hauts-de-Seine).
"Dans un communiqué diffusé immédiatement après les attentats, il était mentionné par Daech la commission d'un attentat dans le XVIIIe arrondissement", a rappelé François Molins. "Les investigations devront donc s'attacher à déterminer sur ce point si une action kamikaze de Salah Abdeslam devait bien avoir lieu dans le XVIIIe arrondissement."
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