Poursuite de la trêve, volonté commune de Washington et Moscou de contraindre Bachar al-Assad à accepter une issue politique, défaites sur le terrain du « califat »… Les occidentaux comptent poursuivre leur guerre contre l’État islamique, mais sans prendre garde à un problème majeur : les islamistes dominent désormais l’opposition syrienne, et le régime qu’ils entendent instaurer n’a rien à voir avec les projets des manifestants démocrates de 2011.
Alors que la trêve entre le régime de Damas et les principaux groupes armés rebelles est entrée dimanche dans son deuxième mois, une nouvelle donne militaire, diplomatique et politique semble sur le point de bousculer les rapports de forces dans le conflit syrien. Après trois semaines de combats, l’armée syrienne, qui avait pratiquement abandonné Palmyre sans combattre en mai 2015, a repris la semaine dernière le contrôle de la ville, livrée depuis 11 mois à la férule fanatique, au vandalisme et au pillage des djihadistes de l’État islamique (EI). L’aviation, l’artillerie et les forces spéciales russes, demeurées sur le terrain au lendemain de l’annonce par Vladimir Poutine du retrait de son corps expéditionnaire, le 14 mars, ont joué un rôle décisif dans cette offensive...