Le commerce d'armes scandaleux effectué par Israël, la France et l'Egypte durant le génocide et la guerre civile au Rwanda Article original : Rwanda’s shameful arms trade Africa's Socialist Banner Traduction SLT
Les documents détaillant les exportations du ministère de la défense d'Israël au Rwanda pendant la guerre civile du pays et durant le génocide dans les années 1990 doivent rester scellés, selon la décision de la Cour suprême d'Israël. Il y a deux ans, le professeur Yair Auron et l'avocat Eitay Mack ont soumis une requête d'information au ministère de la défense d'Israël pour découvrir la nature des exportations d'armes vers le Rwanda entre 1990 et 1995. La requête a été refusée par le Ministère de la Défense et plus tard par la Cour fédérale de Tel Aviv, soutenant l'argument que la sortie d'informations saperait la sécurité de l'État et des relations internationales.
M. Mack a répondu à cette décision en la considérant comme "erronée et immorale", mais a déclaré que "à aucun moment pendant la procédure il n'y a eu de démenti qu'il y avait eu des exportations d'armes pendant le génocide" et a juré de "continuer à se battre pour exposer la vérité".
Israël n'était pas le seul pays à avoir fourni des armes dans ce conflit. L'Égypte a fourni 6 millions de dollars d'armes. Cela a inclus des mortiers de 60 et 82 mm, 16.000 obus de mortier, des obusiers D30 de 122 mm , 3.000 obus d'artillerie, des grenades autopropulsées, des mines terrestres anti-personnelles et plus de trois millions de munitions d'armes légères. L'Afrique du sud a fourni des fusils automatiques, des mitrailleuses, des mortiers, des lanceurs de grenade et des munitions. En mai 1993, un marchand d'armes français a consenti à vendre la valeur de 12 millions de dollars d'armes au Rwanda. Le 21 janvier 1994, en violation des récents accords de paix, un avion-cargo français DC-8 s'est posé secrètement à Kigali chargé d'armes, comprenant 90 boîtes de mortiers de 60mm.