La Turquie prépare une offensive militaire au nord de la Syrie Article originel : Turkey is Preparing an Offensive Military Operation in Northern Syria Par Said Al-Khalaki Information Clearing House Traduction libre SLT
Cela fait plusieurs mois depuis que le cessez-le-feu en Syrie a été signé. Nous pouvons dire que le 27 février est devenu le nouveau repère pour le peuple de la Syrie fatigué de la guerre et de ses ravages. Cependant, la situation de cessez-le-feu en Syrie ne convient pas aux sponsors principaux "de la révolution syrienne", c'est-à-dire la Turquie, l'Arabie Saoudite et le Qatar (soutenus par les USA, la France, la Grande-Bretagne et Israël, NdT) qui ont déjà planifié la manière dont ils vont se partager le pays.
La Turquie est surtout intéressée par la balkanisation de la Syrie. "La partie" la plus attractive pour la Turquie est le nord de la Syrie et sa capitale économique Alep.
Évidemment, les territoires au nord de la Syrie sont un pas en avant dans le plan d'Erdogan de ressusciter l'Empire ottoman dont il rêve. C'est pourquoi la saisie d'Alep est un but stratégique pour Erdogan et ses partenaires.
Le gouvernement turc (avec ses partenaires atlantistes, NdT) a soutenu des terroristes syriens depuis le début de la guerre en mars 2011.
Comme le site d'information égyptien El-Badil l'a révélé, à la fin 2015 le gouvernement turque fournissait encore l'opposition syrienne en argent et en nourriture. Il leur a permis aussi de passer la frontière entre la Turquie et la Syrie. Le fait que les membres des groupes terroristes se battant en Syrie peuvent librement passer la frontière est aussi rapporté par l'agence de presse Kurde ANHA. Selon elle, les terroristes passent la frontière à Bab Al-Salama à partir de la ville turque Kilis vers la ville syrienne d'Azaz au nord d'Alep. En règle générale, les terroristes vont en Turquie pour deux raisons : subir un traitement médical pour guérir de leurs blessures ou être formé militairement dans un camp spécial soutenu par des Saoudiens et des Turcs.
Malgré tous les efforts des officiels turcs pour dissimuler leur support en faveur des terroristes, les médias (turques et occidentaux) ont néanmoins reconnu le rôle insidieux d'Ankara. Même les leaders de l'opposition syrienne n'ont jamais caché de tels faits. Par exemple, en septembre dernier, un de ses leaders, Ahmed Tuma, a déclaré au journal britannique Al-Arabi que la Turquie fournissait des miliciens syriens en carburant et en nourriture. Tuma est fier de ses relations avec des leaders turques et apprécie hautement le rôle de la Turquie dans la formation du soit-disant nouvel état "syrien". Et ce n'est donc pas étonnant que les leader de l'opposition syrienne aient reçu de l'argent de la Turquie.
Selon les activistes du centre médiatique syrien à Ankara, toutes les opérations pour parrainer les leaders d'opposition syriens et les commandants des groupes armés sont conduites par un certain nombre de comptes rendus dans une banque basée en Turquie. De plus, par cette banque, la Turquie finance des ONG (des organisations non gouvernementales) dont le but principal est de soutenir la révolution syrienne.
En plus de cela, la Turquie soutient les miliciens syriens, c'est-à-dire le financement et la formation, qui est inclus dans le programme secret Timber Sycomore des Etats-Unis selon les informations rapportées par le New York Times en janvier 2016. Le New York Times a reconnu que la Turquie a parrainé des terroristes syriens depuis 2013.
Il est clair que le gouvernement d'Ankara n'est pas favorable au cessez-le-feu qui l'empêche de faire chuter Assad.
Maintenant, le point le plus important de la confrontation est la province d'Alep. Comme les gens du pays le disent, plus de 1000 terroristes sont arrivés là-bas entre avril et mai. Les combattants ont été accompagnés par des camions avec des armes et des munitions et des véhicules tout terrain avec des mitrailleuses de grand calibre. Le déploiement des véhicules est couvert par l'artillerie turque, bombardant régulièrement des zones frontalières syriennes à partir du territoire turque. Il est clair que toutes ces actions sont la preuve du fait que les terroristes préparent une offensive de grande échelle à Alep.
Il est probable que l'attaque sur Alep soit une partie de la guerre "hybride" mise en œuvre par la Turquie en Syrie. Les bombardements d'artillerie des territoires syriens et l'assistance aux terroristes syriens - l'agence de presse turque Anadolu appelle cela "un combat contre l'Etat islamique". Et le gouvernement turque justifie le désir d'Erdogan de saisir le nord de la Syrie en prétendant que c'est juste une tentative de créer la prétendue "zone de sécurité" (soutenue par les forces atlantistes) pour des réfugiés.
Tandis que la communauté internationale essaye de mettre en oeuvre un traité de paix en Syrie, des leaders turcs planifient des opérations à grande échelle impliquant des groupes terroristes de "l'opposition" et radicaux.
Cependant, nous voulons croire que leurs plans ne seront pas couronnés de succès alors que tout le monde en Syrie sait qui est derrière "l'opposition" et ce que "les révolutionnaires" veulent faire.