Malgré l'instrumentalisation ignoble et le bashing médiatique qui a été fait autour de l'assassinat de la député britannique Jo Cox par un déséquilibré, assimilant les opposants au Bremain à l'extrême droite et au racisme, le "Brexit" a été majoritairement voté au Royaume-Uni.
Ce "Brexit" risque de favoriser l'escalade de référendum au sein de l'UE et des départs en chaîne de certains pays de l'UE. Suite à l'afflux d'immigrés des pays africains et du moyen-Orient lié aux guerres impérialistes menées par les atlantistes occidentaux (USA, France, Grande-Bretagne) en Libye, en Syrie, au Yémen (détruisant ces Etats et le contrôle de l'immigration à leurs frontières), de plus en plus de pays se sont soulevés contre les directives européennes en matière d'immigration dictées par l'UE. Or la contagion pourrait atteindre d'autres pays tels que la Hongrie, l'Autriche qui ont d'ores et déjà pris des dispositions pour ne plus respecter les directives Schengen ainsi que bon nombre de pays de l'UE qui ont rétabli les contrôles ou fermé leurs frontières.
La crainte n'est pas tellement au regard de l'avenir économique de l'Angleterre (même si on peut assister à une recomposition du Royaume-Uni lié à l'instrumentalisation de la question européenne et indépendantiste en Ecosse ou en Irlande) mais bel et bien au regard de l'avenir de l'UE. On sait que bon nombre de pays qui ne sont pas rentrés dans l'UE (mais qui profitent de son unité économique), connaissent une prospérité insolente : Suisse, Islande, Norvège... La question qui reste en suspend est de savoir quel prochain pays va organiser un référendum sur son maintien au sein de l'UE ?
D'autres part les tensions au sein du couple franco-allemand n'ont jamais été aussi fortes derrière une apparente complicité. La France (qui contribue grandement au pillage économique, militaire et politique des pays d'Afrique francophone - Franc CFA, Françafrique, occupations militaires - lui permettant d'avoir un rôle de premier plan dans l'UE et de faire miroiter ses richesses issus de la prédation néocoloniale aux Européens) prône une Europe sociale pour les Européens tandis que l'Allemagne qui prône une Europe de la rigueur et de l'austérité risque de se retrouver grandement isolée face à la fronde des pays d'Europe du sud. On sait que l'opinion publique allemande est de plus en plus ouvertement opposée à son maintien au sein de l'UE, va-t-on assister prochainement à un Gexit (Germany exit ou Geexit) ou va-t-on assister à un remaniement de l'UE vers une UE à visage plus humain ? Et de quelle façon si on considère la poussée des souverainismes et nationalismes dans bon nombre de pays ? Ce sont les tensions et les enjeux qui apparaissent au premier plan pour l'UE suite au "Brexit".