Un Français proche de l'extrême droite aurait été arrêté en Ukraine. Selon les services ukrainiens, il projetait de commettre des attentats en France durant l'Euro de football. Selon M6, il a été arrêté le 21 mai. Dans son véhicule, les gardes-frontières auraient découvert au moins trois lance-roquettes, plusieurs systèmes de visée, une centaine de détonateurs, plus de cent kilos de TNT, une demie douzaine de fusils d'assauts de modèle Kalachnikov, et de nombreuses cagoules.
Le Temps s'interroge : "Préparait-il un attentat en France ou devait-il livrer des armes pour un réseau de trafiquants ?"
On se rappelle qu'un ancien gendarme et ancien militaire, proche de l'extrême droite et ancien du DPS ( (pour Département Protection et Sécurité) avait été mis en garde à vue après que l'on ait découvert qu'il avait fourni des armes à Amédy Coulibaly et aux frères Kouachi responsables des attentats contre l'Hyper Casher et Charlie Hebdo en janvier 2016.
Fin janvier, Claude Hermant, sa compagne, et un autre homme ont été en effet arrêtés pour avoir remilitarisé « beaucoup » d’armes de guerre neutralisées, provenant de pays de l’Est. « Elles ont ensuite été écoulées dans le milieu du grand banditisme, pas uniquement lillois », selon La Voix du Nord.
Claude Hermant aurait vendu directement ou indirectement à Coulibaly les armes qui ont servi aux massacres dans l’Hyper Cacher, d’après le même journal : « C’est une piste très sérieuse, en bonne voie de confirmation. » Elle menait en Belgique, où « Claude Hermant avait des relations dans le cadre de son réseau présumé. Rappelons que Coulibaly se serait procuré ses armes à Charleroi ».
La Voix du Nord avait publié quelques extraits de mails échangés entre Hermant et un gendarme en novembre 2014 : « Salut Claude, nous avons vu avec notre hiérarchie… Nous sommes partant(s) pour les deux dossiers que tu nous as présentés (armes-Charleroi…)… » »
La piste de l'extrême droite est-elle à suivre ? Selon de nombreux médias atlantistes, cette piste ne serait pas sérieuse. Il est vrai que l'homme arrêté n'était ni un musulman, ni un arabe, ni basané ce qui à priori n'en fait pas un suspect en puissance sur la scène française.
Paris Match, donne une version différente. Selon ce journal, l'homme arrêté en Ukraine entendait notamment viser des mosquées, des synagogues, des centres de prélèvement de l'impôt et des autoroutes. "Piégé par les services secrets, le citoyen français a reçu cinq fusils d'assaut Kalachnikov, plus de 5.000 munitions, deux lance-roquettes antichar, 125 kg de TNT, 100 détonateurs, 20 cagoules et d'autres choses", a poursuivi le chef des services secrets ukrainiens. Selon le SBU, ce Français est arrivé en Ukraine en décembre 2015 et, se faisant passer pour un bénévole, a pris contact avec des unités militaires dans l'est du pays, où les forces ukrainiennes affrontent des séparatistes prorusses.
"Il a commencé à s'intéresser aux moyens d'acheter en Ukraine des armes, des explosifs et d'autres équipements", a précisé Vassil Grytsak. Les services secrets ukrainiens ont travaillé six mois avant de procéder son arrestation. Selon M. Grytsak, les Ukrainiens n'avaient pas l'intention de révéler cette arrestation(...)
Selon Le Temps, en l’état des investigations, c’est avant tout sur l’hypothèse d’un important réseau de trafic d’armes que planchaient les enquêteurs français. Le parquet antiterroriste n’a pas été saisi.
Une enquête préliminaire a été ouverte par la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy, et les investigations ont été confiées aux policiers du service régional de police judiciaire. L’Office central de lutte contre le crime organisé, à Paris, a également été saisi.
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