Les dessous malsains de la campagne électorale étatsunienne sont à nouveau sur le devant de la scène alors que les candidats du parti des Démocrates et des Républicains se préparent à s'affronter pour la présidence. Et dans la bataille chaque candidat fait tout pour montrer qu'il est loyal envers Israël.
Si Trump avait montré au début de sa campagne des vélléités d'une solution à deux états et à limiter l'aide militaire envers Israël en se prétendant "neutre", il a changé de position depuis qu'il a été investi candidat. Ainsi, la semaine dernière, il a tweeté très courageusement qu'il était "le plus pro-israélien de tous les temps".
Tandis qu'Hillary Clinton qui s'affiche depuis toujours comme la plus grande alliée d'Israël avait du intégrer des colistiers défendant les droits des Palestiniens sur la pression de Bernie Sanders son challenger principal dans la course à l'investiture démocrate.
Mais tout espoir de changement de politique des Etats-Unis envers le Proche-Orient est vain.
En effet, le retournement de position envers Israël de Trump serait lié à des promesses de don financier mirobolant émanant de Sheldon Adelson, un magniat des casinos US proche de Netanyahu. Trump qui avait difficilement pu thésauriser 70 millions de dollars pour sa campagne en grande partie en provenance de ses finances personnelles pourrait recevoir un don de près de 100 millions de dollars de la part du magniat si celui-ci apprécie la politique de Donald Trump.
Ce système d'influence existe aussi du côté Démocrate. Si Sanders avec un budget plus limité a pu se montrer plus indépendant dans son programme en matière de politique étrangère, Hillary Clinton est tributaire de grands donateurs tel qu'Haim Saban qui considère Israël comme une clé de voute de la politique étrangère US. Ceci pourrait expliquer pourquoi en dépit des concessions faites à Sanders sur le sujet israélien, le programme des Démocrates mené par Clinton ne mentionne plus les colonies, ni de règlement du conflit israélien.
Selon le New York Times, Mme Clinton envisage de prendre James Stavridis comme colistier potentiel. Il s'agit d'un ancien commandant de L'OTAN, proche de la défense israélienne et connu pour ses positions bellicistes pro-israélienne.
Mme Clinton, en attendant, a promis d'utiliser toute sa force pour lutter contre le mouvement de boycott croissant d'Israël, qui cherche à isoler Israël concernant son occupation des territoires palestiniens...
Source : - Antiwar In The US, Money Talks When It Comes To Israel