La France assassine 164 civils en Syrie en représailles pour Nice Telesur Lu sur LGS
Le diplomate syrien Bashar Jaafari a dénoncé le fait que le président français François Hollande ait voulu se venger pour Nice et ait tué des innocents en Syrie.
Le représentant permanent de la Syrie devant l’ONU, Bashar Jaafari, a révélé ce lundi que l’attaque aérienne de la France du 19 juillet dernier sur le village de Tokhar, Manbij, au nord de la Syrie, a été une vengeance pour l’attentat de Nice, alors que celui-ci a pourtant été revendiqué par le Daesh.
Le bombardement de la localité syrienne a causé 164 morts de civils, le double de l’attentat de Nice.
Selon Jaafari, le gouvernement français cherchait à punir l’Etat islamique (Daesh en arabe) pour l’attentat de Nice du 14 juillet dernier. Pourtant, les terroristes avaient abandonné le village peu avant l’attaque aérienne pour avoir appris que François Hollande avait promis de se venger.
« La force de l’air française a bombardé la localité et causé de nombreuses victimes : deux fois plus que celles de l’attaque de Nice. Le président français a voulu se venger de ce qui s’est passé là-bas et a tué 164 civils », a dénoncé Jaafari à une réunion du Conseil de sécurité.
Les EU et la France éludent toute responsabilité ; la Russie demande que les faits soient éclaircis.
Durant la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le représentant permanent de la Russie, Vitali Tchourkine, a demandé que soit éclairci le bombardement du 19 juillet en Syrie. Le diplomate français François Delattre ne s’est pas prononcé sur l’attaque.
La représentante des EU, Samantha Power, a dit que son pays « étudiera avec attention et à fond toute l’information crédible » et s’entretiendra avec des organisations de la société civile syrienne.
L’argument de Power : enquêter sur la véracité de l’information auprès d’organisation non gouvernementales a indigné le diplomate russe Vitali Tchourkine, car les attaques des EU et de leurs alliés en Syrie sont facilement vérifiables parce qu’on a recourt à des drones et au renseignement par satellite. De plus, a-t-il indiqué, il existe des vidéos de tous les bombardements modernes.
« Autrement dit, il n’existe pas de drones ni de forces spéciales des EU en Syrie, ni de forces spéciales de leurs alliés, pas plus qu’il n’existe de capacités de renseignement par satellites étasuniens, ni de vidéos que réalisent tous les bombardiers modernes quand ils attaquent ! », s’est demandé Tchourkine.
« J’ai du mal à croire que l’état militaire de la coalition conduite par les EU soit si lamentable. Ce prétexte de la société civile me fait penser que nous ne saurons jamais la vérité, qu’on occultera la vérité », a-t-il regretté.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a exigé la semaine dernière que l’ONU condamne l’attaque aérienne de la France près de la ville de Manbij qui a tué des enfants et des femmes, mais le Secrétariat de l’ONU a dit qu’il ne pouvait pas vérifier qui était le responsable de l’attaque.
Telesur
25 juillet 2016