Ahmad Abu Ghosh qui a remporté la médaille d’or du taekwondo vendredi à Rio, se voit acclamé dans la presse israélienne comme « un enfant du pays » alors qu’il est palestinien, réfugié en Jordanie avec sa famille depuis qu’Israël a envahi son village à l’Ouest de Qods.
Il faut le lire pour le croire : i24 fait ses titres, à la suite de l’Agence télégraphique juive, sur "l’héritage israélien d’ Ahmad Abu Ghosh.
Et Haaretz qui ajoute comme pour donner une touche de franchise: « les grands-parents du médaillé d’or olympique se sont réinstallés en Jordanie, il y a plusieurs décennies ».
« Réinstallés » vous avez dit ?!
Si Abu Ghosh est bien né en Jordanie et qu’il a concouru à ce titre pour ce pays ; ses grands parents, eux, ont été bien chassés de leur village palestinien qui porte d’ailleurs leur nom « Abu Ghosh » pendant les massacres israéliens de 1948 qui ont abouti à la destruction de 500 villages palestiniens et à expulsion de 750,000 palestiniens.
Le jeune Ahmad a d’ailleurs grandi dans un camp de réfugiés palestiniens en Jordanie, le camp Al-Nasser, près d’Amman et ce détail n’a évidemment pas été mentionné par la presse israélienne.