A l'aproche du scrutin présidentiel du 27 aout, les policiers gabonais soupçonnés d'assister aux meetings des opposants doivent s'expliquer auprès de leur hiérarchie
Dans un article précédent, Mondafrique a évoqué la réquisition des forces de défense et de sécurité gabonaises par Ali Bongo, candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 27 Aout 2016 pour ses besoins de campagne.
Mondafrique a pu se procurer un document qui confirme cette pratique et mentionne ce qu’encourent ceux qui osent s’y soustraire (voir ci-dessous)
Police aux ordres
Grande a été la surprise d’un élément des Forces de polices Nationales (FPN) du Gabon lorsqu’il a reçu un document de sa hiérarchie, signée par le commandant Soter Katsoulanga, lui sommant de s’expliquer « dans les 48 heures » sur sa non participation au meeting du président-candidat organisée après le défilé militaire du 17 aout 2016 pourtant jour de fête nationale au Gabon. Son commandant lui reproche son absence à un meeting politique « alors que d’autres policiers étaient mobilisés ».
Coupable d’avoir assisté au meeting d’autres candidats ?
Il semble que le grief le plus important retenu contre l’élément des forces de police gabonaises est, outre de ne pas avoir assisté au meeting d’Ali Bongo, d’avoir plutôt décidé de « prendre part aux meetings d’autres candidats à l’élection présidentielle de 2016 ». Ce document en dit long sur les pratiques du Président-Candidat gabonais et sur sa conception particulière de la République et de l’usage qui doit être le sien des forces de défense et de sécurité du Gabon.