Les JO sont avant tout faits par et pour les Occidentaux Slate Afrique Lu sur Cameroon Voice
La majorité des sports présents aux Jeux ont été inventés en Europe ou aux États-Unis. Hormis quelques concessions, le reste du monde peine à imposer ses traditions, à commencer par l'Afrique.
Si le squash était une discipline olympique, l'Égypte pourrait largement s'adjuger une médaille d'or supplémentaire sous le soleil de Rio. Sur la saison 2015-2016, Mohammed El Shorbagy, numéro un mondial depuis deux ans, a remporté six des sept tournois majeurs. En finale de l'Open de Grande-Bretagne, il a même battu un compatriote, Ramy Ashour, triple vainqueur des championnats du monde entre 2008 et 2014. En tout, l'Égypte a remporté sept couronnes mondiales, et compte cinq représentants dans le top 10 du circuit mondial (PSA). Ramy Ashour avait d'ailleurs participé au clip de campagne pour inscrire le squash au programme olympique des Jeux de Tokyo en 2020, accompagné de la championne malaisienne Nicol David.
Hélas, le CIO n'a pas jugé que le squash méritait d'intégrer les Jeux en 2020 au Japon, lui préférant des sports comme le skateboard, le surf, le karaté et l'escalade. «Tout ça, c'est de la politique, soupire Amr Feky, journaliste spécialiste du squash et consultant pour BBC Arabic. Des athlètes du monde entier, venus même du tennis ont soutenu la candidature du squash, et c'est le seul qui a été rejeté.» Pour le journaliste, il s'agit d'une sécurité prise par les Occidentaux, et surtout les Américains. «Les États-Unis n'ont qu'une seule joueuse dans le top 10 du squash féminin, et aucun joueur chez les hommes, poursuit-il. Le squash ne sera un sport olympique que quand les États-Unis auront des joueurs susceptibles de décrocher l'or.»...