Namibie : un téléphone sans fil, sans SIM et sans crédit Par Damien Glez JAI
Le génie créateur africain se libère au-delà de la copie technologique. Un élève namibien de 19 ans vient de fabriquer un prototype de téléphone adapté à sa réalité namibienne.
Pour les Afrophobes qui n’ont pas étudié l’histoire de l’Humanité, le continent serait incapable d’élaborer la moindre technologie. L’Afrique serait tout juste bonne à fabriquer ce que d’autres ont conçu, par la magie condescendante de la délocalisation ou par le biais honteux de la contrefaçon.
L’Algérie n’a pas revendiqué l’invention des hélicoptères de combat ; elle s’apprête tout de même à en produire, dans une version haut de gamme 100% « made in Algeria », une version destinée même, en grande partie, à l’exportation. Mais quelle fierté y aurait-il à revendiquer les droits d’auteur sur des engins de mort ?
Plus glamour est le secteur de la télécommunication. Bien avant la fibre optique ou les communications satellitaires, l’Afrique, dans ce domaine, pouvait s’enorgueillir de maîtriser la transmission de messages par le bendré. Et a-t-on réellement besoin de s’envoyer des infos à distance, quand la tradition ancestrale sait vous téléporter via la foudre et quelques incantations ?...
L’Afrique réinvente la technologie
Au marathon technologique 2.0., sur un marché déjà bien connecté, l’Afrique ne décroche guère du peloton de tête. Il y a plus de 4 ans était lancée, au Congo-Brazzaville, la toute première tablette tactile conçue sur le continent, baptisée « Way-C ». Son inventeur, l’entrepreneur congolais Vérone Mankou, envisageait de la commercialiser dans dix pays d’Afrique de l’Ouest, en Belgique, en France et en Inde...