John Hanke, le patron de Niantic, éditeur du jeu phénomène, était impliqué dans l’un des plus gros scandales relatifs à la vie privée qu’ait connu Google. Un passé qui soulève de nombreuses questions quant à l’utilisation des données récoltées par Pokémon Go.
A l'heure où Pokémon Go est le premier jeu téléchargé sur mobile dans 60 pays du monde, certains observateurs pointent les risques liés à la collecte de données, rappelant notamment le scandale dans lequel a été empêtré par le passé John Hanke, le patron de Niantic.
Quelques jours après la sortie du jeu aux Etats-Unis, l'éditeur avait d'ailleurs dû rectifier une fonctionnalité trop intrusive. Aujourd'hui, quelles données Niantic collecte-t-il sur les joueurs et que pourrait-il en faire ? Décryptage.
Géolocalisation, e-mail, mais pas seulement
Au moment d'installer le jeu sur smartphone, l'application requiert un accès à la caméra pour que le joueur puisse profiter de la réalité augmentée lors de la capture de Pokémon, et les voir ainsi surgir dans l'environnement réel du joueur. Pokémon Go peut aussi prendre des photos et enregistrer des vidéos. Une fonctionnalité qui permet aux utilisateurs d'immortaliser la capture de leur Léviator ou autre monstre rare. Mais surtout, l'application a besoin de connaître la position géographique de l'utilisateur pour qu'il puisse évoluer dans le jeu sur la carte virtuelle. Niantic précise que la géolocalisation peut être approximative ou au contraire très précise dans le cas où l'utilisateur a activé la fonction GPS sur son smartphone.
Les contacts de l'appareil sont aussi scrutés par l'entreprise, qui peut "rechercher des comptes". Pour le moment, elle n'a aucune raison de le faire. Mais le mode multijoueur en préparation, qui permettra de défier ses amis dresseurs de Pokémon, justifiera cette intrusion dans les carnets d'adresses...