La ville de Jerablus, en Syrie, se prépare à devenir le théâtre de combats acharnés. Aux mains des terroristes de Daesh, elle pourrait être libérée par les milices kurdes, soutenues par les Américains, mais Ankara y envoie aussi ses troupes.
Les villes situées à la frontière turco-syrienne deviennent de plus en plus souvent le centre d’affrontements sanglants. Selon les données issues du renseignement de divers pays, la quantité des troupes s’est drastiquement accrue ces dernier temps dans cette zone.
La ville de Jerablus étant l'un des derniers fiefs importants des djihadistes de l’Etat islamique, les milices soutenues par Ankara, telles que Failaq al Sham, Sultan Murad, Ahrar al-Sham et Jabha al Shamiya, se sont précipitées dans la ville de Qarqamich, en Turquie, pour s’y préparer et éviter que Jerablus ne passe des mains de Daesh à celles des troupes Kurdes. Selon l’équipe de RT Arabic, au moins 700 combattants seraient déjà prêts à se lancer dans la bataille pour la ville.
«Tous les jours des groupes de combattants traversent la frontière entre la Syrie et la Turquie pour arriver à la base turque, où ils se préparent pour l’offensive sur Jerablus», a confié un témoin à Reuters.
D’après les données du renseignement, les combats devraient commencer la semaine prochaine, avant que les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants arabo-kurdes soutenue par les Etats-Unis, ne puissent finalement reprendre la ville aux terroristes de Daesh.
«Il est sûr qu’il y aura de la résistance. Ils [les terroristes] ont miné la ville. Entrer dans Jerablus ne sera pas facile», a estimé un soldat syrien.