L'opération lancée fin 2013 pour stabiliser le pays est officiellement terminée, mais quelque 350 soldats seront maintenus sur place, notamment au sein de la force de l'ONU.
Jean-Yves Le Drian se rendra lundi à Bangui pour officialiser la fin de l'opération française «Sangaris» en République centrafricaine. Le 5 décembre 2013, les militaires français, dont seul un petit détachement était alors présent sur place, sont intervenus dans la capitale de l'ex-colonie menacée de chaos. Le renversement, en mars 2013, du président François Bozizé par des rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, avait entraîné une contre-offensive des milices Anti-Balaka, principalement chrétiennes. Les affrontements intercommunautaires, largement instrumentalisés, faisaient rage.
Trois ans plus tard, on considère à Paris que l'opération «Sangaris», menée dans un pays «compliqué», est un succès, même si la situation sécuritaire reste précaire. «En déployant un dispositif de 1000 à 2500 hommes dans un contexte de massacres de masse, la France a réussi à mettre fin à l'essentiel des violences, à stabiliser la situation et à engager un processus de transition politique, même si un certain niveau de violence persiste en province», relève-t-on dans l'entourage du ministre de la Défense.
Nous ne «laisserons pas tomber» ce pays
Lundi, à Bangui, devant les militaires de «Sangaris», Jean-Yves Le Drian, en leur rendant hommage, soulignera que la France «reste engagée en Centrafrique». L'opération officiellement achevée, nous ne «laisserons pas tomber» ce pays, a assuré vendredi Jean-Marc Ayrault. Au terme d'un retrait progressif, les militaires français sont actuellement au nombre de 350 à Bangui. Des effectifs qui vont être maintenus, sous une autre forme...