L’UNESCO, l’agence spécialisée des Nations-Unies pour la défense du patrimoine de l’humanité, a fermement condamné, une nouvelle fois, la politique israélienne d’annexion de Jérusalem, et plus spécifiquement ses attaques contre le culte musulman et ses pratiquants.
La résolution, présentée par les délégués de plusieurs pays arabes, a été adoptée à une large majorité par le Conseil exécutif de l’UNESCO, soit 24 voix pour, 6 contre, et 20 abstentions, dont celle du représentant de la France.
La résolution liste les attaques incessantes de l’armée et de la police contre les lieux de culte musulmans en Palestine occupée.
C’est le cas en premier lieu à Jérusalem du site de la mosquée al-Aqsa/Haram al-Sharif où depuis des années maintenant, Israël a rompu le statu quo qui prévalait depuis l’invasion israélienne de juin 1967, et qui laissait la gestion du site au Waqf, une fondation religieuse dépendant de la Jordanie (ancienne puissance occupante de Jérusalem-Est).
Répondant aux vœux de l’extrême-droite juive, qui souhaite raser le site musulman et construire à sa place ce qu’elle appelle un « Troisième Temple », le gouvernement israélien utilise une panoplie de violences contre l’institution musulmane : incursions armées dans les lieux, destructions, interdictions massives d’accès du lieu de culte aux musulmans, etc.
Les abords d’al-Aqsa sont pareillement attaqués, notamment la rampe dite « des Maghrébins », tout comme d’autres sites signifiants tant pour les juifs que pour les musulmans, mais incontestablement situés, eux aussi, en Palestine occupée : le sanctuaire d’Ibrahim/Tombeau des Patriarches à Hébron/al-Khalil, ou encore la mosquée Bilal bin Rabah/Tombeau de Rachel à Bethléem.
Toutes ces violations du droit international, ainsi que le rappel des nombreuses décisions antérieures condamnant Israël, sont détaillés dans le texte adopté par l’UNESCO, dont le siège est à Paris, mercredi dernier.
Pour lire le document dans son intégralité :
http://unesdoc.unesco.org/images/0024/002462/246215f.pdf
La nouvelle résolution, qui malheureusement a toutes chances de rester lettre morte tant que des sanctions effectives ne seront pas prises contre le régime d’apartheid, a suscité la fureur de Netanyahou et ses acolytes.
La machine propagandiste israélienne a hurlé une fois de plus à « l’antisémitisme », et prétendu que le document niait l’importance de Jérusalem pour le judaïsme. Ce qui est un mensonge grossier : les auteurs du document avaient pris la peine, en préambule, de souligner une évidence, à savoir que les Lieux Saints de Jérusalem concernaient pleinement les trois religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme, et l’islam.
Sans grande surprise, une majorité des « merdias » ont repris servilement l’intox israélienne sur cette affaire.
CAPJPO-EuroPalestine