Dans une proposition de résolution hallucinante, la présidente polonaise de la sous-commission défense et sécurité du parlement européen réclame le soutien des centre de communication de l’Otan pour mettre fin aux activités subversives des agences publiques de presse russes… et des terroristes de l’Etat Islamique.
La rotation des responsabilités au Parlement européen a ça de particulier qu'elle permet à des phénomènes russophobes tels que l'Eurodéputé polonaise Anna Fotyga, de faire voter des résolutions dangereuses pour la diversité de la presse voire pour certains journalistes. Le texte original, dont Sputnik s'est procuré une copie, évoque pêle-mêle Russia Today, Sputnik, Daesh, le Kremlin, les « trolls » ou l'Eglise orthodoxe comme autant de moyen de propagande contre lesquels il faut lutter. Il a depuis été largement amendé, même si Sputnik reste nommément visé et figure dans le même document qu'un mouvement terroriste mondialement combattu.
Alors que nos confrères de la presse française se plaignent régulièrement de l'incroyable concentration des pouvoirs qui fait que 95 % des médias se trouvent entre les mains de sept familles de milliardaires, voilà que le parlement européen prie les citoyens de se méfier de tout point de vue alternatif. C'est une attaque en règle contre la liberté de la presse, à la limite de la légalité selon M. Couso : « Je pense que considérer des medias publics russes comme RT ou Sputnik, qui travaillent ouvertement avec une déontologie professionnelle, avec une ligne éditoriale marquée comme les autres médias, avec une organisation terroriste qui égorge qui assassine et qui pose des bombes, c'est quelque chose qui est illégal et qui pourrait faire l'objet d'une. C'est gravissime et je pense que la communauté des journalistes internationaux devrait réagir car il faut défendre la diversité de la presse, aussi bien la Fox que Sputnik. »