Des rebelles syriens ont remis leurs armes lourdes au gouvernement dimanche dans la ville de Khan al-Chih, au sud-ouest de Damas, en échange de la promesse d'un transfert dans des zones insurgées, rapportent les médias officiels syriens.
Les forces loyalistes assiègent depuis des mois cette localité, où se trouve un camp de réfugiés palestinien et où vivent encore environ 12.000 habitants selon les Nations unies. De violents combats et des raids aériens ont été signalés ces dernières semaines dans la secteur, avant la conclusion de l'accord d'évacuation.
Grâce à une série d'accords similaires et d'offensives militaires, le gouvernement syrien, appuyé par l'aviation russe et les milices pro-iraniennes, supprime progressivement toute opposition armée dans les faubourgs de Damas.
Khan al Chih est la seule ville que le gouvernement syrien ne contrôle pas sur l'axe entre Damas et la province de Qouneïtra, dans le sud du pays. Les forces loyalistes ont coupé il y a un mois les lignes de ravitaillement reliant Khan al-Chih à la ville de Zakiya, plus au sud, où le calme prévaut depuis la conclusion d'un autre accord avec le gouvernement.
Un communiqué émanant du Hezbollah, alliée au pouvoir syrien, indique que l'armée entamera lundi le transfert des insurgés de Khan al-Chih et de leurs familles vers la province d'Idleb (nord), tenue par la rébellion.
Selon la chaîne Ikhbariya, qui appartient à l'Etat syrien, sept villages à l'ouest de Damas ont conclu des accords d'évacuation similaires au cours des dernières 24 heures.