La Deutsche Bank, qui négocie actuellement avec l’administration Obama une réduction de son amende de 14 milliards de dollars consécutive à son rôle dans la crise des subprimes en 2008, a sans doute hâte de voir Donald Trump s’installer dans le bureau ovale… Et pour cause, le magnat de l’immobilier lui doit au minimum 350 millions de dollars, révèle le Wall Street Journal. Problème : la loi américaine exige du chef de l’Etat une totale indépendance à l’égard de créanciers étrangers.
Alors que la plupart des banques internationales avaient cessé de financer ses projets, classant M. Trump au rayon des clients à risque, la Deutsche Bank a continué de lui ouvrir les vannes en lui prêtant, sur une quinzaine d’années, environ 2,5 milliards de dollars.
Le groupe bancaire allemand, considéré par les spécialistes du risk management comme la banque européenne la plus exposée à un crash, est également poursuivi en Russie pour des opérations jugées illégales. La proximité de M. Trump et de M. Poutine pourrait, là aussi, arranger les affaires de Deutsche Bank, à condition toutefois que son client se mette rapidement en règle avec la loi américaine et, pour cela, soit libéré de toutes dettes à son égard.