Celui qui a le plus à perdre dans cette élection inédite, c'est évidemment l'ex Président de la République. Certes François Fillon et Alain Juppé, les deux ex premier ministres, savent qu'ils jouent leur première et dernière cartouche présidentielle, mais un Nicolas Sarkozy éliminé au soir du second tour d'une primaire subirait une humiliation politique inédite dans l'histoire politique de la Cinquième République pour un ex Président de la République. Valery Giscard d'Estaing battu en 1981 et qui rêvait d'un retour présidentiel avait finalement refusé l'obstacle, à tort selon nous, en 1995. Que dire d'une chute dès le premier tour qui ressemblerait à une mort par désintégration politique dont la déflagration modifiera en profondeur l'avenir politique des Républicains et, soyons en certains, les contours des élections présidentielles et législatives de 2017.
Nicolas Sarkozy peut-il réellement perdre ? Le paramètre central de cette élection, un corps électoral inédit, présenté comme une inconnue de l'équation électorale à résoudre, répond, selon nous, par la négative : non Sarko a peu de chances de perdre. Personne ne sait véritablement, faute de précédent, déterminer le corps électoral de ce nouveau scrutin. Ce que l'on peut prédire et qu'évidemment les candidats en lice avaient identifié, c'est que les citoyens qui vont se déplacer sont d'abord les plus politisés, les plus militants, à tout le moins sympathisants. Ils s'intéressent, ils s'informent, ils ont le temps pour le faire, dans un contexte de fin d'année qui n'est pas simple économiquement et socialement pour la grande majorité des Français...
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