Elle avait des doutes en début d'année, mais elle s'est maintenant décidée. Susan Sarandon, l'un des soutiens les plus médiatiques de Bernie Sanderspendant les primaires démocrates, a fait son choix: elle ne votera pas pour Hillary Clintonà l'élection présidentielle.
Son bulletin ira-t-il alors à Donald Trump? Sûrement pas. C'est à Jill Stein, la candidate du parti des Verts, que l'actrice américaine de 70 ans va donner sa voix, a-t-elle expliqué dans une lettre envoyée au quartier général des écologistes.
"La peur de voir Donald Trump l'emporter n'est, à mes yeux, pas suffisante pour soutenir Hillary Clinton dont le bilan est entaché par la corruption", y écrit notamment Sarandonqui se dit "très heureuse d'apporter son soutien à Jill Stein qui défend tout ce en quoi (elle croit)".
Devançant les critiques qui -comme Barack Obama- jugent que voter pour un petit candidat qui n'a aucune chance de l'emporter revient à ne pas faire barrage au milliardaire américain, l'actrice assure: "Maintenant que Trump est en train de s'auto-détruire, je pense que même les swing states ont la possibilité de voter en leur âme et conscience".
Clinton "plus dangereuse" que Trump
La chute de Donald Trump n'est cependant pas aussi brutale que Susan Sarandon l'écrit. La campagne de Hillary Clinton se retrouve en effet dans une mauvaise passe après que le FBI a décidé de remettre sur le devant de la scène l'affaire de ses emails sans pour autant avoir d'informations supplémentaires.
Le candidat républicain, qui profite du fait que les projecteurs ne soient pas braqués sur lui, connaît en parallèle une remontée dans les sondages. Un étude menée par le Washington Post et ABC a montré mardi que le magnat de l'immobilier devançait l'ancienne Secrétaire d'État dans les intentions de vote, une première depuis le mois de mai.
Susan Sarandon, qui avait déclaré en juin dernier qu'elle trouvait la politique étrangère de Hillary Clinton "plus dangereuse" que celle de Donald Trump, accordera sa voix à Jill Stein car celle-ci est accord avec au moins onze points qui lui tiennent à cœur, précise-t-elle dans son courrier.
L'écologiste de 66 ans -qui en est à sa deuxième candidature présidentielle- n'a cependant aucune chance de remporter l'élection. Si cette médecin avait réussi à rassembler des militants de la gauche du parti après la défaite de Bernie Sanders aux primaires démocrates, son projet inaudible et peu clair a été noyé dans cette campagne qui a largement ignoré l'environnement. Elle stagne depuis septembre entre 2% et 3% dans les sondages.