Jacqueline Sauvage : comment quelques (rares) médias français ont couvert ses deux procès
Arrêt sur images
Une décision de François Hollande saluée par la quasi-totalité de la classe politique : c'est peu dire que la grâce présidentielle accordée à Jacqueline Sauvage a fait l'unanimité, à l'exception des syndicats de magistrats. Mais le retentissement de l'affaire contraste avec l'absence de sources médiatiques sur les deux procès de la grâciée, pour le meurtre de son mari violent. Les quelques compte-rendus de presse, peuvent-ils aider à comprendre les condamnations, prononcées par deux jurys populaires successifs ?
De Marine Le Pen à Benoît Hamon, de Manuel Valls à Floriant Philippot, en passant par Arnaud Montebourg et Valérie Pécresse… la grâce présidentielle accordée hier à Jacqueline Sauvage par François Hollande a été unanimement saluée à droite comme à gauche. Condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage est sortie de prison dès mercredi soir. Seule voix dissonante dans ce concert de réactions : celle des principaux syndicats de magistrats, dont l’Union syndicale de la magistrature USM (classée à droite) qui déclarait hier par la voix de sa secrétaire générale, Céline Parisot "En accordant une grâce partielle [le 31janvier], François Hollande avait mis en avant le respect des décisions de justice et l’indépendance des magistrats. Et quelques mois plus tard, on piétine allègrement ce que l’on avait dit." Le syndicat rappelle également que Jacqueline Sauvage a "été condamnée au nom du peuple et par le peuple français".
"Maman, c'était son punching-ball"
Soutenue par des personnalités politiques et par une intense mobilisation associative, le combat très médiatisé de Jacqueline Sauvage est devenu celui de l’injustice face aux violences faites aux femmes. Dix ans de réclusion pour avoir tué de trois balles de fusil son mari Norbert Marot qui la violentait depuis des années, qui abusait de ses filles, selon elles, et maltraitait son fils… "Je suis là. J’ai tué un homme. Je le regrette. Jamais je n’aurais dû faire cela" a confié à la barre...