Le Conseil de Sécurité condamne la colonisation israélienne : l’ultime baroud d’honneur d’Obama
TSA Algérie

C’est un véritable camouflet diplomatique pour Israël : le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté, vendredi 23 décembre au soir, une résolution condamnant la colonisation israélienne en Palestine.
La surprise réside dans l’abstention des États-Unis, détenteurs du droit de véto, empêchant habituellement toute initiative à l’encontre de la politique israélienne. Malgré l’intense activité diplomatique d’Israël pour l’empêcher, le vote a eu lieu.
Les 14 autres membres de l’organe suprême de l’ONU ont tous voté en faveur de la résolution. À l’origine, l’Égypte a présenté le texte, avant de le retirer sous la pression du gouvernement israélien, indique l’agence Reuters. Par la suite, le Sénégal, la Malaisie, le Venezuela et la Nouvelle Zélande ont présenté la résolution, poursuit la même source.
Les Israéliens refusent de s’y soumettre
D’emblée, le gouvernement israélien a dénoncé le vote : « Israël rejette cette honteuse résolution anti-israélienne et ne va pas se soumettre à ses termes », a lâché le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.
L’Ambassadeur de la Russie à l’ONU, Vitaly Churkin, a appelé les Israéliens à « respecter le droit international ». Ban Ki Moon, secrétaire général de l’organisation a favorablement accueilli la résolution.
Trump promet son soutien à Israël
L’abstention de États-Unis, malgré les pressions israéliennes et de Donald Trump, ressemble surtout à un baroud d’honneur du président sortant, Barack Obama. Ses rapports avec le premier ministre israélien sont notoirement tendus. La colonisation israelienne est « illégitime » et empêche d’avancer vers un accord de paix, selon l’administration Obama.
Pour sa part, le futur président américain, Donald Trump avait appelé Washington à user de son droit de véto. Après l’adoption, Trump a dénoncé cette résolution sur le réseau social Twitter et promis son soutien à Israël : « À l’ONU, il y aura du changement dès le 20 janvier », date de sa succession officielle à Obama.