Pierre-Antoine Lorenzi, ancien de la DGSE, a négocié la libération de quatre des sept otages enlevés à Arlit, au Niger, en 2010. Il revient sur sa mission et sur les conflits qu'elle a provoqués avec le patron de la DGSE Bernard Bajolet. Il révèle que 30 millions d'euros ont été mobilisés par le ministère de la défense.
Il est le premier à donner ce chiffre : 12 + 30, qui font 42 millions d'euros. C'est l'addition de deux rançons versées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) pour la libération des salariés d'Areva enlevés à Arlit, au Niger, le 16 septembre 2010, et remis en liberté en deux vagues, le 24 février 2011 et le 19 octobre 2013. Pierre-Antoine Lorenzi, 53 ans, ancien directeur de cabinet de la DGSE au début des années 2000 et négociateur de la seconde libération, détaille son rôle dans un entretien à Mediapart et précise que « c'est l'État qui a payé » les 30 millions d'euros versés en 2013 pour les quatre derniers otages, les entreprises Areva et Vinci ayant versé la première tranche en 2011, avec l'aval du président Nicolas Sarkozy...