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[Bande audio] Les Etats-Unis étaient conscients de la menace de l'Etat islamique et ont cherché à effectuer un changement de régime en Syrie (Mint Press News)

par Mint Press News 7 Janvier 2017, 21:48 Kerry Enregistrement Rebelles Collaboration USA Syrie Terrorisme Impérialisme Articles de Sam La Touch

Les Etats-Unis étaient conscients de la menace de l'Etat islamique et ont cherché à effectuer un changement de régime en Syrie
Article originel : WikiLeaks: US Was Aware Of ISIS Threat & Sought Regime Change In Syria
Mint Press News


Traduction SLT

(c) AP Photo/Cliff Owen

(c) AP Photo/Cliff Owen

"Nous avons vu que Daesh se renforçait et nous avons pensé qu'Assad ne l'était pas" a déclaré Kerry, admettant qu'il a, sans succès, donné les raisons pour l'utilisation de force en Syrie.

WikiLeaks a renouvelé son attention envers un enregistrement audio dans lequel le Secrétaire D'État John Kerry admet non seulement qu'il a soutenu la guerre en Syrie dans le but de renverser le gouvernement, mais que les États-Unis connaissaient la force des groupes terroristes dans la région et leur ont permis de devenir encore plus puissant.

À l'origine, cette bande audio a fuité dans le New York Times fin septembre et a été diffusée dans son entièreté par CNN peu de temps après, l'enregistrement correspond à une réunion qu'avait le secrétaire d'État avec des civils syriens à la Mission hollandaise des Nations unies en septembre. CNN a depuis retiré l'enregistrement audio, mais a laissé une description de son contenu avec une note de la rédaction alléguant que le fichier avait été enlevé "à la demande de certains des participants craignant pour leur sécurité."

Cependant, il est rare que le contenu d'un fichier soit vraiment nettoyé à fond d'Internet. Les fichiers de la discussion de Kerry peuvent toujours être retrouvées sur le site Web du Times et le fichier audio complet a été publié le 4 octobre sur You Tube par l'utilisateur Angel North.

WikiLeaks a publié un lien vers l'enregistrement posté sur YouTube à la page Facebook de l'organisation mardi et ce post était partagé presque 2.900 fois jeudi après-midi.

Le Times et CNN ont rapporté que Kerry parlait à un groupe de civils syriens à la Mission hollandaise pendant des négociations de l'ONU sur un cessez-le-feu proposé. En prenant un ton d'excuse, Kerry admet qu'il a justifié l'intervention militaire en Syrie dès 2013, quand les rumeurs sont apparues que le gouvernement du président syrien Bashar al-Assad avait utilisé des armes chimiques contre des civils.

"J'ai donné les raisons pour l'utilisation de la force," a déclaré Kerry. "Je suis le type qui s'est levé et a annoncé que nous allons attaquer Assad pour son utilisation d'armes."

L'attaque aux armes chimique, qui aurait eu lieu dans la Ghouta, une banlieue de la capitale syrienne de Damas, n'a jamais pu être prouvée. MintPress News a rapporté en août 2013 qu'il y avait une forte preuve suggérant que l'attaque avait en réalité été effectuée par les soit-disant "rebelles modérés"qui ont le soutien du gouvernement étatsunien.

Malgré la nature douteuse de la preuve, Kerry déclare dans l'enregistrement qu'il a utilisé l'attaque présumée pour recommander vivement que les États-Unis attaquent Assad directement, ne pouvant seulement qu'être refusée par le Congrès et le président Barack Obama. Kerry a continué : :

"Le résultat final est que le Congrès a refusé même de voter pour l'autoriser (l'intervention). Nous avons un Congrès qui n'autorisera pas notre utilisation de la  force."

Sous l'administration Obama, les États-Unis ont offert à plusieurs reprises formation et matériel pour les groupes rebelles si étroitement liés aux groupes terroristes pour être pratiquement indiscernables d'Al-Qaida et de Daesh (un acronyme arabe pour le groupe terroriste généralement connu sous le nom d'Etat islamique en Occident).

Néanmoins, Obama a résisté aux appels de Kerry, de l'ancienne Secrétaire d'État Hillary Clinton et des initiés du Pentagone pour déclarer ouvertement  la guerre à la Syrie, y compris par l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne.

Lors de la discussion de 40 minutes à la Mission hollandaise, Kerry admet même que les États-Unis étaient bien conscients de la force relative de Daesh dans la région. "Nous avons vu que Daesh se renforçait et nous avons pensé qu'Assad ne l'était pas."

L'attaque aux armes chimique en 2013 est un des nombreux crimes de guerre présumés utilisés par la Maison Blanche et les médias traditionnels pour légitimer des appels pour une intervention militaire "humanitaire" dans la région. Les médias s'appuient souvent sur "des experts" douteux des droits de l'homme et des photos même fausses ou recyclées pour justifier une intervention guerrière en Syrie.

Cependant, avec la Russie menant le processus de paix actuel et le nouveau président Donald Trump promettant d'arrêter la participation étatsunienne dans la guerre civile syrienne, l'occasion pour les États-Unis de remplacer Assad par un leader plus conciliant envers l'Occident est sans doute passée.


Écoutez la bande audio qui a fuité de la réunion de John Kerry avec des rebelles syriens :

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