Baser des allégations sur la confiance en la partie plaignante? Le FBI a reconnu n’avoir eu aucun accès aux serveurs et aux autres équipements qui auraient été «piratés par les agents du Kremlin». Le directeur du Bureau fédéral d'enquête (FBI) James Comey a reconnu que ses experts n'ont pas eu d'accès direct aux serveurs et aux autres équipements présumément piratés par des « hackers russes ». « Nous n'en avions pas. Nous avons beaucoup de respect pour les compagnies qui y ont eu accès et qui nous ont fait part de ce qu'ils ont vu », a-t-il déclaré, intervenant au Sénat. Ceci étant dit, il n'a pas pu expliciter les raisons pour lesquelles le bureau n'a pas eu accès aux équipements en question et ce en dépit des « nombreuses requêtes » déposées.
Rappelons que les autorités américaines ont accusé les autorités russes d'être derrière une série de cyberattaques, notamment celles dirigées contre les serveurs du Parti démocrate des États-Unis. Le rapport préparé par la CIA, le FBI et l'Agence nationale de la sécurité (NSA) et dont la version abrégée a été publiée le 6 janvier, affirme que le président russe Vladimir Poutine a donné en personne l'ordre de lancer une campagne visant à influer sur le processus politique aux États-Unis et à discréditer la candidate démocrate Hillary Clinton.
La Russie a notamment été accusée d'avoir piraté les sites du Parti démocrate. Aucune preuve n'a jamais été fournie. Moscou, de son côté, rejette ces accusations. Le 30 décembre, l'administration d'Obama a imposé des sanctions contre neuf établissements russes, dont les services de renseignement, pour avoir été prétendument impliqués dans les cyberattaques visant à influencer les résultats du vote. En commentant ces allégations, le président Vladimir Poutine a déclaré que les données divulguées suite aux attaques informatiques ne servaient en rien les intérêts de la Russie et que l'hystérie autour de l'affaire avait pour but de détourner l'opinion publique du contenu des documents. Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a qualifié les allégations contre Moscou de « dénuées de tout fondement ».