Sitôt entré en fonction, un maire socialiste brésilien a déclenché une tempête de critiques en remettant par décret les clés de sa ville "à Dieu", avant de demander pardon.
Ce décret célestial a médusé les administrés de Guanambi. Tels les pains de l'Évangile, il s'est rapidement multiplié sur les réseaux sociaux, assorti d'un déluge de commentaires outrés, atterrés ou ironiques.
Le procureur local a réclamé l'ouverture d'une procédure judiciaire pour faire annuler ce décret anticonstitutionnel. "Moi, Jairo Magalhães, désigné par Dieu, élu par le vote populaire pour le mandat de 2017-2020, décrète la remise des clés de cette municipalité de Guanambi à Dieu", a proclamé le nouveau maire de cette ville de 85.000 habitants de l'Etat de Bahia (nord-est).
"Je déclare que cette cité appartient à Dieu", ajoute cet élu du Parti socialiste brésilien (PSB, centre) dans le décret municipal "numéro 1" de son mandat, publié le 2 janvier au bulletin municipal...