Dans le contexte du sommet françafricain de Bamako, une information est passée sous silence par la majorité de vos médias qu'ils soient traditionnels ou alternatifs, celle de la mort d'un malien de 10 ans tué par les soldats français et inhumé à la va-vite en cachette. SLT s'en est fait l'écho dès le 16 décembre 2016.
" Un enfant de dix ans a été retrouvé mort dans le nord du Mali le 1er décembre, indique le journal « Jeune Afrique », au lendemain d’une opération héliportée menée par des soldats français dans le cadre de l’opération Barkhane. Le corps aurait été enterré à la va-vite, et des témoignages laissent supposer une tentative de dissimulation. La Minusma a ouvert une enquête pour en savoir plus." (JAI Mali : la Minusma enquête sur la mort d’un enfant, possible bavure de Barkhane).
Suite à l'ébruitement de l'affaire par JAI, le ministère de la défense a déclaré qu'il s'agissait d'un combattant agissant pour le compte de terroristes, ce qu'a infirmé la famille de la victime en déclarant "qu'il s'agissait d'un enfant âgé de 10 ans qui gardait des ânes".
Ces affaires criminelles de l'armée française tues par la majorité des médias alternatifs occupés qu'elle est à traduire des articles anglo-saxons disant du mal de l'impérialisme étatsunien ne sont pas sans rappeler les allégations de crimes pédophiles à l'encontre de soldats français en Centrafrique qui ont tous été récemment relaxés par la justice militaire française ou bien l'assassinat de l'ivoirien Firmin Mahé étouffé par des soldats français au prétexte qu'il aurait été un "coupeur de route" ; les militaires ont été plus tard relaxés par un tribunal militaire français. On n'évoquera pas non plus les plaintes pour viols à l'égard de soldats français de la part de victimes du génocide au Rwanda.
Allez circulez y a rien à voir ? Une tradition colonialiste françafricaine ?
Enfin on ne rappellera jamais assez que l'intervention militaire française au Mali était prévue par les militaires depuis 2009 et que les solutions politiques à la crise ont été balayées d'un revers de main par le chef de guerre français sous influence de ses conseillers militaires et en l'absence de possibilité constitutionnelle de consultation parlementaire sur les affaires étrangères et militaire forcloses du champ de la République.
Nos médias traditionnels et les politiques impérial-socialistes nous dépeignent cette action coloniale comme un succès alors que le nord du Mali est toujours sous la domination des islamistes radicaux et que l'engagement français ressemble de plus en plus à une occupation coloniale et à une mise sous tutelle. Chronique d'un fiasco annoncé ?
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