Chinafrique : l'envers du décor
Afrik.com
En 10 ans, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique. Accusés de piller le continent africain de ses matières première, les dirigeants chinois poursuivent leurs investissements sur le continent africain, tout en essayant de ménager leur image.
Du 7 au 12 janvier 2017, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a effectué une tournée remarquée dans cinq pays africains : Madagascar, Zambie, Tanzanie, République du Congo et Nigéria. « Tradition diplomatique » de ces deux dernières décennies, selon son porte-parole, cette visite démontre la volonté de la Chine de renforcer sa coopération avec l'Afrique, où Pékin a déjà investi 150,4 milliards de dollars entre janvier 2006 et juillet 2014, d'après un rapport publié par le think-tank American Entreprise Institute et Heritage Foundation.
Il semblerait que ce ne soit qu'un début. Sur les 10 premiers mois de l'année 2016, les investissements chinois en Afrique se sont élevés à 2,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 31 % par rapport à la même période en 2015.
Lors du sommet Chine-Afrique de Johannesburg en décembre 2015, le Premier ministre chinois Li Keqiang a annoncé un objectif de 400 milliards de dollars d'échanges commerciaux d'ici 2020. Les principales transactions bilatérales concernent l'importation en Chine de matières premières (pétrole, minerais, bois, etc.) et l'exportation vers l'Afrique de textiles, de téléphones ou encore de voitures. Selon le quotidien français, 2 500 sociétés chinoises seraient en effet implantées en Afrique dans les secteurs des mines, de l'énergie, des télécoms, de la construction et des transports...