Côte d'Ivoire rapport des députés français: Jeune Afrique vole au secours de Ouattara
Connection ivoirienne
Dans son dernier rapport, publié le 15 février 2017, la commission des Affaires étrangères du parlement français qui revient d'une longue mission d'information sur la Côte d'Ivoire, a été on ne peut plus, « juste ». Un tel rapport n'aurait jamais été produit par Amnesty International.
Dans son dernier rapport, publié le 15 février 2017, la commission des Affaires étrangères du parlement français qui revient d'une longue mission d'information sur la Côte d'Ivoire, a été on ne peut plus, « juste ». Un tel rapport n'aurait jamais été produit par Amnesty International. Mais alors que les parlementaires portent « pour la première fois » un regard nouveau, même si cela sert les intérêts des entreprises françaises qui doivent désormais craindre une concurrence avec d'autres investisseurs étrangers tel que le Maroc le rapport ne manque pas de porter un regard « très critique » sur la gestion chaotique du premier quinquennat du président Alassane Ouattara. Pourquoi la réconciliation n'a pas marché ? Les causes d'une armée incontrôlable, d'une justice des vainqueurs mais surtout d'une croissance économique flatteuse dont seul l'ex directeur adjoint du FMI a le secret.
On l'a connu pour son professionnalisme, pour ses papiers bien écris et bien renseignés. D'ailleurs la presse nationale ivoirienne n'hésite pas à reprendre ses papiers quand bien même qu'ils soient publics. C'est une affaire de notoriété et de légitimité dans le secteur de la presse écrite. Seulement si sous Gbagbo, Jeune Afrique a occupé une place de choix dans les informations distillées par la presse locale, cette hégémonie semble perdre de vitesse sous Alassane Ouattara.
Sur la situation sécuritaire.
Alors que le rapport décrie une « situation encore fragile » en dénonçant l'incapacité pour le président Ouattara de maitriser une armée qui l'a mis au pouvoir et devenue incontrôlable, mais aussi les différentes frontières terrestres, notamment avec le Libéria, le Mali et le Burkina Faso (…), une porosité de ces frontières qui pourrait permettre aux mouvements djihadistes issus des pays du Sahel de retrouver refuge en Côte d'Ivoire…Alors que le même rapport insiste sur la menace réelle que constituent les chasseurs Dozos, qui sont à la base des récentes violences à Bouna, mais aussi des phénomènes des coupeurs de routes et des microbes…Jeune Afrique titre : « Une sécurité retrouvée mais fragile » et insiste sur le manque de professionnalisme et de loyauté des soldats.
Philippe Kouhon à Paris