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Affaire Théo : un PV suggère que le jeune-homme était un «indic» et aurait été violé par des dealers (Russia Today)

par Russia Today 3 Mars 2017, 16:51 Affaire Théo Viol "indic" Dealers Violence Police Théo France

Affaire Théo : un PV suggère que le jeune-homme était un «indic» et aurait été violé par des dealers© Charles Platiau Source: Reuters

Au lendemain du viol présumé de Théo Luhaka, un brigadier du commissariat d'Aulnay a rédigé un procès-verbal faisant état d'actes de viol que les trafiquants de drogue du quartier faisaient subir aux indics de la police. Diversion ?

Si viol il y a eu, pourrait-il être le fait de dealers du quartier qui auraient ainsi voulu punir Théo d'avoir fourni des informations à la police ? Aussi incroyable que puisse paraître une telle supposition, on peut en tout cas s'intéresser de près à un procès verbal pour le moins troublant qui a été remis par un brigadier du commissariat d'Aulnay-sous-Bois au lendemain de l'agression sexuelle présumée perpétrée par des policiers sur le jeune Théo Luhaka. 

Nos confrères de Marianne  révèlent que ce procès-verbal, adressé au commissaire divisionnaire Vincent Lafon, chef du troisième district de Seine-Saint-Denis, a été annexé à la procédure ouverte après le viol présumé subi par Théo. Il est daté du lendemain des faits, soit le 3 février. Il rapporterait des propos entendus quinze jours plus tôt par des officiers de police opérant dans la cité des 3000. 

Selon le PV, plusieurs policiers auraient été mis au courant d'une pratique sordide qui aurait cours dans le quartier. Les dealers, pour faire régner l'omerta, violeraient les personnes soupçonnées de fournir des indications à la police (en jargon, les «indics») sur les points de vente de la drogue. 

Mais pourquoi évoquer ces faits en pleine affaire Théo ? Est-ce simplement pour mettre en lumière la cruauté des dealers ? Ou serait-ce un moyen de faire diversion en laissant entendre que Théo aurait pu être violé avant l'interpellation qui a mal tourné ?

Dans le procès verbal que s'est procuré Marianne, le brigadier raconte que le «dimanche 15 janvier 2017, [il] était de ronde et patrouille anti-criminalité dans le secteur du quartier de la Rose-des-Vents [là où Théo a été interpellé] et plus particulièrement sur le point de revente régulier de la place Jupiter». Le brigadier cite les noms du brigadier et des trois gardiens de la paix qui l’accompagnaient et qui seraient donc en mesure de confirmer ce témoignage.

Il poursuit en expliquant que, dans l’après-midi, alors qu’il interpelle un individu, trois jeunes «très impliqués dans le trafic» dont il cite les noms, expriment leur colère au sujet de cette interpellation qui selon eux, aurait résulté de la présence sur ce point de deal de nombreux «indics». 

Mais pourquoi évoquer ces faits en pleine affaire Théo ? Est-ce simplement pour mettre en lumière la cruauté des dealers ? Ou serait-ce un moyen de faire diversion en laissant entendre que Théo aurait pu être violé avant l'interpellation qui a mal tourné ?

Dans le procès verbal que s'est procuré Marianne, le brigadier raconte que le «dimanche 15 janvier 2017, [il] était de ronde et patrouille anti-criminalité dans le secteur du quartier de la Rose-des-Vents [là où Théo a été interpellé] et plus particulièrement sur le point de revente régulier de la place Jupiter». Le brigadier cite les noms du brigadier et des trois gardiens de la paix qui l’accompagnaient et qui seraient donc en mesure de confirmer ce témoignage.

Il poursuit en expliquant que, dans l’après-midi, alors qu’il interpelle un individu, trois jeunes «très impliqués dans le trafic» dont il cite les noms, expriment leur colère au sujet de cette interpellation qui selon eux, aurait résulté de la présence sur ce point de deal de nombreux «indics». 

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