La «GUD connection», l’équipe bis de Marine Le Pen
Par Marine Turchi et Mathias Destal
Mediapart
Mediapart publie un chapitre de Marine est au courant de tout…, le livre enquête de Marine Turchi et Mathias Destal, consacré aux dérives et à l’ascension du premier cercle de Marine Le Pen. Composé d’anciens activistes du GUD, il tire aujourd’hui toutes les ficelles financières du Front national.
Mercredi 16 novembre 2016, journée portes ouvertes au QG de campagne de Marine Le Pen. Des dizaines de journalistes sont venus découvrir L’Escale, située au 262 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, dans le VIIIe arrondissement de Paris. Au programme : visite guidée, présentation de la rose bleue qui fera office de logo de campagne, et brève allocution de la candidate. « Alors, il vous plaît, notre nouveau local ? Vous pouvez le dire, vous ne serez pas accusés de servir la campagne ! », s’amuse la présidente du Front national, pas peu fière de son vaisseau amiral. À ses côtés, l’éternel Florian Philippot, le directeur de campagne, David Rachline, et le fidèle Jean-Lin Lacapelle. Dans un coin de la pièce, autour d’une table garnie de pains au chocolat, Louis Aliot, Bernard Monot et le conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais, Jean-Richard Sulzer. Aucune trace, en revanche, du staff parallèle de la présidente. Ou seulement quelques clins d’œil pour les initiés, comme ces affiches détournées des Tontons flingueurs...