Nous avions souligné positivement la prestation de Mélenchon en 2016 dans l'émission de Ruquier, force est de constater que la prestation de mars 2017 est d'un plus mauvais cru.
ONPC, 12 septembre 2016
Le souverainiste Mélenchon qui abuse du "je", à l'inflation narcissique croissante, oubliant que c'est grâce au PCF qu'il est en poste pour représenter la gauche radicale aux élections présidentielles françaises n'a cessé de multiplier les approximations pour défendre son programme avec une conception capitaliste de l'héritage, de l'actionnariat (33'00"), de l'impôt sur les sociétés (47'00'') tout en précisant qu'il n'est "pas un bolchévique" (36'15''). De même son argumentation sur sa décision de ne pas s'associer avec Benoît Hamon, tout en laissant planer le doute sur une possible alliance dans les semaines à venir, reste confuse.
Certes, face à Vanessa Burgraff, pro-atlantiste patentée, il a pu apporter des arguments convaincants (22'15") contre sa condamnation de l'implantation russe en Crimée (à 19'00'') mais c'était service minimum. Sur la Libye il a fait également le service minimum en condamnant très brièvement les bombardements occidentaux (20'45'') et très hypocritement, lui qui a voté la guerre coloniale franco-étatsuno-britannique en Libye, un crime de lèse internationalisme contre l'Afrique.
Et comme si le charisme de Mélenchon ne suffisait pas, il était visiblement soutenu par un public, parsemé de militants, au travers d'applaudissements nourris (à 14'00, 15'00, 15'30'', 25'00'', 28'30"...) quand il était en difficulté face à un Ruquier en grande forme (28'30'').
Allez vivement la VIème République conduite par des hommes intègres !
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