Le Congrès américain essaye de mettre en place une sorte de blocus économique via un projet de loi qui ne permettra pas au président américain d’assouplir les sanctions antirusses, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

Il y a des détracteurs de la Russie au sein du Congrès américain qui espèrent empêcher Donald Trump d’alléger les sanctions à l’encontre de Moscou, a estimé Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.

« Nos détracteurs au Congrès font de leur mieux pour tuer dans l’œuf tout signe de détente dans nos relations. En janvier, ils ont déposé un projet de loi prévoyant la codification des sanctions, introduites suite aux ordres d’Obama, pour que Trump ne puisse pas les lever selon sa volonté. »

En outre, ils proposent d’élargir et de durcir les restrictions en question et même de forcer, par chantage, des pays tiers à les observer également, a ajouté le vice-ministre, qui intervenait devant la Douma d’État (chambre basse du parlement russe).

« Autrement dit, ils veulent organiser une sorte d’un blocus économique de la Russie. »

Bien que l’idée n’existe jusqu’à présent qu’au niveau de « divers comités du Congrès », il ne faut pas exclure l’adoption d’une telle loi, selon M. Riabkov  : « Vu le sentiment dominant antirusse au Capitole, les législateurs américains sont apparemment capables, en principe, de surmonter un hypothétique veto présidentiel. »

Pour sa part, le ministère russe « ne dramatise pas la situation », comprenant que Trump et son équipe ont besoin de temps pour affiner le travail diplomatique et préciser leurs priorités, a ajouté le vice-ministre.

« Or, nous analysons attentivement, enregistrons et tenons compte de tous les signaux en provenance de Washington. Nous allons juger exclusivement par les démarches concrètes », a-t-il résumé.

Récemment, le journal New York Times a évoqué un document contenant un «  plan sur la normalisation des relations russo-ukrainiennes et sur la levée des sanctions antirusses  », qui aurait été fourni à l’ex-conseiller à la sécurité Michael Flynn, une semaine avant son départ, par Michael Cohen, avocat personnel du président américain Donald Trump, qui se prononce également pour la levée des mesures de restriction à l’encontre de la Russie.