Les fréquentations grand luxe de Benoît Hamon
Canard enchaîné, 1er mars 2017
Le candidat à la présidentielle a longtemps cherché à cacher les activités de sa compagne. Tiens ! Et pourquoi donc ?
En octobre 2016, Benoît Hamon avait accepté, à l'instar des autres candidats, de participer à "Une ambition intime", l'émission de confession cathodique des politiques, présentée par Karine Le Marchand (M6). Puis, il s'est brusquement rétracté, quand l'animatrice lui a demandé si elle pouvait, au préalable, rencontrer sa compagne. Manifestement le candidat à la primaire de gauche ne tenait pas à ce que Gabrielle Guallar, avec laquelle il est pacsé, apparaisse à l'écran, ni à ce que sa profession soit révélée aux télespectateurs, et donc aux militants socialistes.
Diplômée de Sciences-Po et du Collège d'Europe, à Bruges, Gabrielle Guallar, d'origine catalane et danoise, a fait ses premières armes chez Kes - un cabinet de conseil réputé à Bruxelles -, puis au Centre national de la cinématographie (CNC). Un beau début de carrière. C'est la suite que Hamon aurait préféré laissé dans l'ombre. Car, en juillet 2014, trois mois après l'arrivée de Hamon au ministère de l'Education, Gabrielle Gallar est embauchée comme "responsable des affaires publiques" de LVMH, numéro 1 mondial du luxe. En langage courant, on appelle ça une "lobbyiste".
Personne ne peut reprocher à la conjointe d'un ministre, si frondeur soit-il, de vouloir exercer ses talents au sein d'une entreprise privée ! Mais LVMH, symbole de la richesse, n'est évidemment pas une entreprise comme les autres. S'il y a une boîte du CAC 40 qui sait ménager ses relations avec les politiques, c'est bien la maison de Bernard Arnault : chiraquiens, sarkozystes, fabiusiens et mitterrandistes...toutes les tendances y sont servies. A présent, les hamonistes font partie du lot.
Simple comme un coup de fil...
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