Macron à Las Végas : selon l'IGF, ce n'était pas du jeu. L'inspection générale des finances soupçonne un délit de favoritisme (Canard enchaîné)

Macron à Las Végas : selon l'IGF, ce n'était pas du jeu.
Canard enchaîné, 8 mars 2017

L'inspection générale des finances soupçonne un délit de favoritisme

Près de 500 personnalités invitées, une pléiade de start-up françaises, un hôtel très chic réservé à prix d'or...

Le 6 janvier 2016, à Las Vegas, Emmanuel Macron, encore ministre de l'Economie, avait réussi à transformer la French Tech Night - organisée chaque année dans le cadre du grand raout mondial de la high-tech - en une impressionnante démonstration de force. La soirée s'était achevée sur une standing ovation, le modérateur américain, conquis, concluant : "Si j'étais français, je voterais pour vous."

Com' sur des roulettes
Las ! cette soirée, quasi fondatrice pour Macron, risque de se transformer en un vaste bug, pour deux raisons. Primo, le coût de l'organisation de l'évènement a atteint des sommets : 381 759 euros dont 100.000 rien que pour l'hôtel, où la moindre chambre était facturée plus de 300 euros la nuit ! Secundo, cette opération de séduction, montée dans l'urgence à la demande expresse du cabinet du ministre, a été confiée au géant Havas par Business France (l'organisme de promotion de la French tech dépendant de Bercy) sans qu'aucun appel d'offres ait été lancé.

Sur la base d'un audit très alarmiste d'Ernst & Young évoquant un probable "délit de favoritisme" sur ce marché public ("Le Canard" 21/12/2016), le ministre du Budget, Michel Sapin - fan modéré "d'EM", comme on l'appelle désormais-, a mandaté, en décembre 2016, l'Inspection générale des finances (IGF) pour une enquête.

Ses conclusions confirment sans appel les soupçons ...

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