Parce qu’ils avaient annoncé la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et celle de Donald Trump aux États-Unis, les Canadiens de la société Filteris font, en ces temps de grandes incertidudes, nécessairement parler d’eux...
Leur technique à eux, c’est le « big data », la mesure du « poids numérique » des candidats en fonction de ce que l’on dit d’eux sur les réseaux sociaux. Filteris, c’est leur nom, est une entreprise canadienne. Et qui ne travaille pas du tout avec les mêmes méthodes que les instituts de sondage traditionnels : pas d’échantillon, pas de questions, pas de pondération des résultats, mais du traitement de masse de données avec des algorythmes maison.
Le postulat assumé ici est que plus on est présent sur le web, plus le résultat au scrutin sera élevé, que les commentaires sur les réseaux sociaux soient négatifs ou positifs.
Alors que l’incertitude n’a jamais été aussi grande quant aux résultats du premier tour de l’élection présidentielle, où chacun cherche son oracle, sa prédiction juste, Filteris fait parler d’elle. Pourquoi ? Parce que ces décrypteurs de réseaux sociaux avaient prédit et la victoire de Fillon à la primaire de la droite, et la victoire de Donald Trump aux États-Unis. D’aucuns leur prêtaient même l’annonce du Brexit, mais Filteris a elle-même démenti cette info.
Filteris, de fait, intéresse. La puissance de ses moteurs de recherche, capables de brasser des millions de données, impressionne. Et fait parler d’elle. D’autant plus quand les prédictions qui en sortent vont à l’encontre des autres. Et redonnent espoir à des candidats déclarés vaincus par ailleurs.
Duel Fillon Mélenchon
C’est le cas dans cette dernière ligne droite avant la présidentielle. Les Canadiens pronostiquent ainsi ce jeudi un duel Fillon-Mélenchon pour le second tour de l’élection. Exit donc Macron et Le Pen, les favoris des sondeurs. Et bonjour la surprise...