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[Rapport] Un professeur du MIT questionne les allégations de la Maison Blanche sur l'implication de l'armée de l'air syrienne dans l'attaque chimique à Idlib (South Front)

par South Front 12 Avril 2017, 22:52 Khan Cheickoun Attaque chimique MIT Sarin Theodore Postol Inexactitude Rapport Maison Blanche Trump Impérialisme USA Articles de Sam La Touch

Un professeur du MIT questionne les allégations de la Maison Blanche sur l'implication de l'armée de l'air syrienne dans l'attaque chimique à Idlib
Article originel : MIT Professor Questions White House Claims on Syrian Air Force’s Involvement in Chemical Attack in Idlib
South Front


Traduction SLT

Selon un professeur du MIT (Massachusetts Institute of Technology), Theodore Postol, le rapport de la Maison blanche sur l'attaque chimique à Idlib "ne peut être exact."

Theodore Postol, un professeur du Massachussetts Institute of Technology (MIT), a publié un document de 14 pages, qui questionne les allégations de la Maison blanche, selon lesquelles le régime du président syrien Bachar Al-Assad a effectué, le 4 avril, une attaque chimique à Khan Cheikhoun, une ville de la province d'Idlib. Auparavant, Postol a investigué les allégations d'une attaque chimique en Syrie en 2013.

Le document a été publié en ligne par un des utilisateurs de Reddit, surnommé Sigurdz. Le rapport complet de Postol peut être trouvé ici ou vu en bas d'article.

Mardi, un dossier des services de renseignement déclassifié a été publié par la Maison Blanche. Selon ce dossier, Assad a ordonné et a organisé l'attaque, qui a été effectuée par l'armée de l'air syrienne. Les avions de guerre syriens auraient laissé tomber des munitions chimiques sur des civils dans la ville de Khan Cheickoun tenue par les rebelles.

Néanmoins, selon le professeur du MIT, le rapport "ne contient absolument aucune preuve que cette attaque fut le résultat de munitions bombardées d'un avion."

"Je pense qu'il peut être montré, sans aucun doute, que le document ne fournit aucune preuve que le gouvernement des Etats-Unis a connaissance d'une implication du gouvernement syrien dans l'attaque chimique à Khan Cheickoun" a écrit Postol.

Le professeur a reconnu le fait que l'attaque chimique a vraiment eu lieu, mais, en même temps, a souligné que la preuve disponible ne soutient pas les conclusions de l'administration du président étatsunien Donald Trump.

"J'ai seulement eu quelques heures pour passer en revue le rapport présumé de renseignement de la Maison Blanche. Mais une lecture rapide montre sans beaucoup d'analyse que ce rapport n'est pas correct" a-t-il écrit.

Le rapport de la Maison blanche cite "un large panel de matériel open source" et "des comptes rendus de médias sociaux," incluant du matériel vidéo, des films publiés en ligne par le groupe de secouristes des Casques Blancs. De telles preuves ne sont pas suffisantes pour Postol.

"N'importe quel analyste compétent aurait voulu savoir si les débris retrouvés dans le cratère ont été mis en scène ou étaient réels," a écrit le professeur. "Aucun analyste compétent ne pourrait occulter le fait que la boîte de sarin présumée y a été puissamment écrasée d'en haut, plutôt qu'éclaté par des munitions à l'intérieur."

Il a noté que "la conclusion la plus plausible est que le sarin a été diffusé par un dispositif de dispersion improvisé fait d'une rocket de 122mm de section rempli de sarin et fermée des deux côtés."

"Nous avons de nouveau une situation où la Maison Blanche a publié un rapport d'intelligence évidemment faux, trompeur et amateur," a conclu Postol, rappelant la situation similaire où à l'époque l'administration de Barack Obama avait accusé Assad d'utiliser des armes chimiques dans la province de Damas en 2013.

"Ce que la Maison Blanche dit actuellement au peuple des Etats-Unis ne peut pas être vrai," a écrit le professeur du MIT, "et le fait que ces informations aient été fournies dans ce format amène les questions les plus sérieuses sur le traitement de notre sécurité nationale."

[Rapport] Un professeur du MIT questionne les allégations de la Maison Blanche sur l'implication de l'armée de l'air syrienne dans l'attaque chimique à Idlib (South Front)
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Photo: Reuters / Ammar Abdullah

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