Trump impose à ses alliés la "stratégie du Tomahawk"
Canard enchaîné, 12.04.2017
Il a mis hors jeu les alliés des Etats-Unis, l'ONU et même le Congrès. Tous priés d'applaudir avec enthousiasme l'attaque d'une base aérienne syrienne.
Au Pentagone, cette pratique guerrière à longue distance est baptisée la "stratégie du Tomahawk", et Donald Trump en hérite avec plaisir. Il n'était en effet pas question de risquer un seul avion, ni la vie du moindre pilote, dans ce coup de semonce destiné à Bachar, accusé d'avoir autorisé une attaque chimique. Le 6 avril, deux destroyers de l'US Navy, postés en Méditerranée, ont donc tiré 60 missiles de croisière Tomahawk (l'un d'eux est retombé en mer) qui, après un parcours d'un millier de kilomètres, ont frappé la base syrienne de Shayrat. Coût approximatif de l'opération : 90 millions de dollars, ce charmant missile valant 1.5 millions pièce...
..."Certains commentaires sur l'absence de stratégie du président américain prêtent à sourire, ironise un diplomate français. Trump en a au moins une : aucune concertation avec les alliés des Etats-Unis avant de passer à l'acte, aucun aval de l'ONU, aucune autorisation du Congrès...En revanche, il a averti les Russes de l'objectif qu'il allait bombarder"...
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