Il s’avère que les services de renseignement britanniques, communément appelés MI5, avaient été informés par le FBI sur le «dossier d’Abedi», l’attaquant de Manchester, et ce depuis janvier dernier. Cependant, pour une raison qui reste à préciser, l’enquête a été reléguée au second plan.
Les services de renseignement britanniques ont été mis en garde dès janvier dernier que Salman Abedi planifiait une attaque en Grande-Bretagne, relate le Daily Mail, citant une source au sein des services de sécurité du pays.
D'après la source, le FBI aurait informé le MI5 du fait que Salman Abedi faisait partie d'une cellule nord-africaine du groupe Daech visant à perpétrer sous peu une attaque contre une cible politique importante au Royaume-Uni.
Il est à noter que ces informations proviennent principalement d'une enquête américaine sur l'activité d'Abedi et ses liens présumés avec des groupes terroristes en Libye. À en croire le journal The Mail on Sunday, en 2016, les services de renseignement américains l'avaient déjà mis sur une liste de terroristes, utilisée en l'occurrence par la CIA en vue d'identifier des suspects clés.
Ainsi, cette allégation choquante, poursuit le Daily Mail, augmente encore davantage la pression sur le MI5 afin que le Security Service révèle à quel moment et de quelle façon il a pris connaissance d'Abedi et pourquoi les agents britanniques ont décidé par la suite que le jeune homme ne constituait pas une menace importante pour la sécurité du Royaume-Uni.
« Les renseignements ciblés proviennent de l'interception de ses communications par les agents fédéraux américains, qui enquêtaient sur Abedi depuis le milieu de l'année 2016, et d'informations récupérées en Libye, où sa famille était liée à des groupes terroristes (…). Suite à ces renseignements, Abedi et d'autres membres du gang ont été surveillés par le MI5. On pensait alors qu'Abedi projetait d'assassiner une personnalité politique », a indiqué la source.
Et de conclure: « Cependant, il n'a rien résulté de cette enquête et hélas, le suspect a été relégué au second plan ».