« J’ai rencontré la même ambiguïté au Rwanda qu’en ex-Yougoslavie. ».
Ancien capitaine dans l’armée française, le bavard Guillaume Ancel, 51 ans, jette un nouveau pavé dans la mare de la Grande Muette.
Après avoir livré, en 2014, sa version des intentions cachées de la France lors de l’opération Turquoise au Rwanda – combattre le FPR de Paul Kagame et non sauver les rares rescapés tutsis –, il raconte, dans un livre qui sort en librairie cette semaine (Vent glacial sur Sarajevo, éditions Les Belles Lettres), « le contraste entre la réalité de l’intervention française en Bosnie, en 1995, sous la bannière de l’ONU, et la fable qu’on en a tirée en France ».
Au Rwanda comme à Sarajevo, l’obligation de réserve doit s’effacer devant la connaissance historique
« Sept mois plus tôt, nous étions intervenus au Rwanda sans jamais nous en prendre aux génocidaires. À Sarajevo, nous étions censés protéger la ville assiégée, mais dans les faits nous avions l’interdiction de nous en prendre aux agresseurs, qui étaient les Serbes. », confie-t-il à JA...