La rage raciste de l’extrême droite vénézuélienne
Par Thierry Deronne
Images déconseillées aux âmes sensibles !
Pour les historiens Mario Sanoja et Iraida Vargas-Arenas : « Aujourd’hui, dans les coiffures des quartiers chic de Caracas, les clientes qui dénigrent à voix haute le “singe Chávez” et les singes bolivariens en général oublient que les choses noires qui lavent leurs cheveux, leur soignent les pieds, leur vernissent les ongles, habitent des quartiers populaires comme Santa Cruz ou Las Minas, tout comme les «cachifas» (domestiques) qui s’occupent de leurs enfants, leur font la cuisine, lavent leur linge et s’occupent de leurs jardins. »
Après avoir fui la misère de leur Europe originelle, devenues élite sociale par la négation de l’Autre, ces communautés d’origine européenne (minoritaires sociologiquement car 95 % de la population vénézuélienne est métissée de sang africain) ont vu leur statut se banaliser par les efforts d’inclusion sociale de la révolution bolivarienne, et nourrissent une rage raciste décuplée contre les chavistes.
Vidéo : le groupe de chanteuses vénézuéliennes afrodescendantes « Eleggua »
Thierry Deronne, Venezuela, 23 mai 2017
Notes
- Comment « Le Monde » invente « la répression » au Venezuela, http://wp.me/p2ahp2-2zk
- Sur le racisme de l’opposition vénézuélienne, lire « Afrique, mère patiente de la révolution bolivarienne », https://venezuelainfos.wordpress.com/2012/05/26/afrique-mere-patiente-de-la-revolution-bolivarienne/